Var-Matin (Fréjus / Saint-Raphaël)

Italie : fortissimo !

La Squadra Azzurra a corrigé la Turquie lors du match d’ouverture, à Rome.

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Cette Italie renaissant­e, rebâtie depuis trois ans par Roberto Mancini sur les ruines de la qualificat­ion manquée pour le Mondial-2018 qui a traumatisé toute une génération de supporters azzurri, a tenu ses promesses en gagnant à sa façon : avec de l’enthousias­me, celui du capitaine Giorgio Chiellini n’hésitant à pas à attaquer, du jeu et des buts.

La Turquie de Senol Günes, meilleure défense des éliminatoi­res (avec la Belgique, 3 buts), était pourtant un vrai piège mais elle a sans doute été punie par un manque d’ambition dans le jeu. La tactique a fonctionné pendant 45 minutes, mais la défense turque a craqué au retour des vestiaires, trahie par l’un de ses joueurs évoluant en Serie A, Merih Demiral : le défenseur de la Juventus a trompé son propre gardien, libérant les supporteur­s italiens (53e). L’Italie, elle aussi libérée, a pris le large avec Ciro Immobile (66e), pour son premier but en sélection dans ce Stadio Olimpico qu’il fréquente en club avec la Lazio, puis avec Lorenzo Insigne (79e). Sur ces trois buts, la marque de Domenico Berardi, l’ailier de Sassuolo, qui a été le véritable détonateur d’une Italie qui a marqué pour la première fois trois buts dans un Euro.

Invaincue depuis  matchs

La soirée est parfaite pour Roberto Mancini : ses trois attaquants ont fait le plein de confiance en marquant, sa défense n’a plus pris de buts depuis désormais 9 matches consécutif­s (pour 28 marqués !) et son Italie reste sur 28 matches sans défaite.

Voilà une jolie façon de démarrer l’Euro où l’Italie arrive avec la volonté de tester ses ambitions, après des qualificat­ions sans fausse note (dix victoires en dix matches) mais peu de matches contre des grandes nations pour se jauger. Avec une compositio­n sans surprise, et donc sans Marco Verratti, encore en phase de reprise après sa blessure en mai au genou, l’Italie a rapidement mis la main sur le match. C’était le scénario attendu. Berardi, préféré à Federico Chiesa sur l’aile en ce début de tournoi, s’est montré d’entrée : sa délicieuse passe pour Lorenzo Insigne n’a toutefois pas été convertie pas l’attaquant de Naples (18e), ni son centre repris de la tête mais de peu à côté par Ciro Immobile (33e). Le capitaine Chiellini, très haut pour faire le surnombre au milieu, quasiment dans le rôle de l’absent Verratti, n’a pas non plus économisé ses efforts pour ce qui sera peut-être son dernier tournoi.

Et il aurait même pu débloquer le match de la tête mais il a trouvé les gants du gardien turc Ugurcan Cakir (22e).

Juste avant la pause, les Italiens ont réclamé, en vain malgré l’interventi­on de la VAR et la bronca de l’Olimpico, un penalty sur un centre de Leonardo Spinzzola qui a touché le bras écarté de Zeki Çelik. Mais l’arbitre n’est pas revenu sur sa décision.

Et la Turquie dans tout ça ? Gianluigi Donnarumma n’a guère eu à s’employer que pour écarter un centre dangereux de Burak Yilmaz (35e) puis une tentative de Cengiz Ünder en contre (51e). Une fois l’Italie passée devant, la Turquie a tenté de réagir mais sans avoir les moyens d’exister face à une telle équipe, en confiance, bien décidée à ne rien lâcher.

Berardi, Chiellini et les autres pouvaient s’en aller cueillir les félicitati­ons des tifosi avec le sentiment du devoir accompli.

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(Photo EPA/MAXPPP) Lorenzo Insigne a marqué le troisième but italien face à la Turquie.

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