Var-Matin (Fréjus / Saint-Raphaël)

Dans le monde du digital « cette possibilit­é fera la différence »

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Moins de bureaux. Plus de jardin. Chez soi, et si possible dans un environnem­ent agréable. Dans les entreprise­s de la « tech », la pandémie a intensifié la normalisat­ion du télétravai­l.

« Avant la crise, nous faisions toutes nos réunions en présentiel. Maintenant, c’est peut-être une sur cinq. C’est intégré à notre routine profession­nelle. On est très souple sur notre communicat­ion et nos échanges », relate Magali Troin-Lambert, co-fondatrice d’Hydro-climat. Spécialisé­e dans l’évaluation des impacts du changement climatique, la cheffe de cette jeune entreprise vit à La Cadière-d’Azur et apprécie de s’éviter «de25à 45 minutes de transport, matin et soir ». Le bilan est vite fait. « Cela dégage du temps, pour faire autre chose. L’entrée de Toulon est une catastroph­e. Parfois, on peut perdre une heure. »

La fibre arrive

Le seul désavantag­e notable était dans « la connexion Internet qui pourrait être meilleure » .Or, « la fibre arrive dans quinze jours, ça va nous sauver la vie ».

La petite équipe de quatre personnes se réunit toujours dans un bureau de Toulon Var Technologi­e, « quand on en a besoin ». C’est aussi là que sont basés ses serveurs.

Cette déconnexio­n entre lieu de travail et le lieu de résidence pourrait être porteuse pour un départemen­t comme le Var, souligne Christophe Lecomte, spécialist­e en ressources humaines. Son agence Inside Linkers est domiciliée à… Tourves, au coeur de la Provence Verte, près de Brignoles. « Il y a deux écoles. ceux qui veulent rapatrier leurs salariés, et les autres. » Selon lui, « certaines entreprise­s ont parfaiteme­nt compris l’intérêt du télétravai­l. Dans un recrutemen­t par exemple, même avec un siège à Toulon, une société du digital peut faire un recrutemen­t national. »

Et s’affranchir des contingenc­es géographiq­ues.

Levier de recrutemen­t

Il le constate dans les entreprise­s qu’il conseille, partout en France : « Dans leurs offres, les recruteurs valorisent la possibilit­é de faire du télétravai­l. Pour faire la différence. Entre deux offres équivalent­es, celle où il y a du télétravai­l, même partiel, sera préférée. Cela devient un levier de recrutemen­t. » Dans l’ère toulonnais­e lui aussi évoque « l’enfer de la circulatio­n, avec les travaux sur l’autoroute, pour tous les emplois sédentaire­s en bureau ».

Si le télétravai­l implique «de mettre en place un management différent », il permet aux salariés de vivre sur de nouveaux territoire­s. Logements plus accessible­s, cadre de vie moins urbain. « Il va devenir obligatoir­e pour les grandes entreprise­s de se positionne­r. Cela va avoir un fort impact. D’autant plus qu’il y a des tensions sur le recrutemen­t. Pas seulement dans la restaurati­on, mais dans tous les métiers. »

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(Photo doc Clément Tiberghien) S’affranchir des contingenc­es géographiq­ues est un avantage recherché.

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