Le profil des acheteurs raphaëlois ne change pas, principalement en raison du prix au mètre carré

À première vue, pour les moins initiés, seul le Pédégal sépare Fréjus de SaintRaphaël. Pour les experts de l’immobilier, rajoutez-y également quelques euros au moment de définir le prix du mètre carré. Un critère par ailleurs plus significatif lors d’un achat de bien que d’une location, mais qui a tout de même son importance au moment de définir les profils des personnes en quête d’un logement dans l’EstVar, sur la rive droite ou gauche de la rivière frontière.

Sylvain Chaugne, responsable de l’agence Nestenn de Saint-Raphaël, n’a «pas spécialement remarqué d’évolution ces derniers mois. Pour être en télétravail, un couple doit au minimum miser sur un T3 afin d’avoir un espace de travail. Pour la plupart des jeunes actifs, financièrement, c’est déjà un peu trop élevé. D’autant qu’en moyenne, les prix sont 20 % plus cher à Saint-Raphaël qu’à Fréjus. »

Concernant l’acquisition de biens, la Covid, les confinements, la période d’instabilité économique n’ont pas modifié le profil des acheteurs : « A 90 % ce sont des paiements comptants, de personnes de plus de 65 ans qui viennent de vendre leur domicile dans leur région d’origine », poursuit l’expert.

Lyonnais, Parisiens...

Très vite, les primo accédants préfèrent se diriger vers des communes aux tarifs moins élevés ou alors vers des villes davantage pourvues en appartement qu’en maison. Et tous à la même période. « C’est en train de se calmer, mais nous avons fait beaucoup de transactions à chaque déconfinement. Avec une majorité de Lyonnais, par exemple, détaille Valérie Claret, responsable d’une agence Orpi à Saint-Raphaël. Très vite, les appartements ont été ciblés pour des premiers achats de couples récemment installés, parfois avec jeunes enfants. Sinon, sur les maisons, c’est resté assez calme. »

« Le TGV ne fait pas tout »

Un autre spécialiste du secteur admet que «leTGVne fait pas tout, même si Paris est à 5 heures ou une heure en partant de Nice par avion. Ça peut juste faciliter quelques déménagements pour des jeunes cadres. Je reçois beaucoup d’appels de personnes pour se renseigner, mais sans forcément aller plus loin. Pour beaucoup, déménager, c’est plus un rêve qu’une réelle possibilité. »

(Photo Franz Chavaroche) Les maisons demeurent prisées dans la cité de l’Archange, mais pas par les jeunes actifs.