Var-Matin (Fréjus / Saint-Raphaël)

Toulon en carton

Le RCT est une nouvelle fois tombé, hier (27-16). Sur la pelouse de Castres, il ne pouvait rien espérer de plus, plombé par son indiscipli­ne et quatre cartons jaunes. Rédhibitoi­re.

- De notre envoyé spécial à Castres Fabrice MICHELIER

On attendait une réaction. Du caractère. Dans un contexte hostile, face à une équipe castraise qui vise clairement le top 6, le RCT n’avait d’autre choix que de montrer un visage différent par rapport à sa prestation de la semaine passée à Perpignan. Problème, malgré de bonnes intentions, les Toulonnais ont une nouvelle fois donné le bâton pour se faire battre. Conséquenc­e d’une indiscipli­ne rédhibitoi­re avec quatre cartons jaunes reçus, dont deux doubles infériorit­és numériques… Et dix-sept pénalités concédées. Face à un CO qui n’en demandait pas tant, cela ne pardonne pas (défaite 2716).

Indiscipli­ne et manque de réalisme

Bousculés dès l’entame, les hommes de Collazo laissaient augurer du pire, accumulant les fautes et ne parvenant pas à prendre la mesure d’un vent en leur faveur. Résultat, à la 13e minute, les Castrais forçaient la ligne varoise par la puissance de Hounkpatin. Mais les Toulonnais n’ont pas baissé la tête. Certes la conquête en touche se montrait encore défaillant­e, mais au moins ils ont repris la possession du ballon et ont poussé les Tarnais à la faute. Carbonel, malgré un échec, maintenait les siens dans le match jusqu’à la pause (139), même si le RCT aurait dû faire mieux avec plus de précision dans les zones de marque.

Honnêtemen­t, nous essayons de ne jamais contester les décisions arbitrales, elles ne sont en rien une excuse. Mais hier, le « deux poids, deux mesures » a pris un peu d’épaisseur sur la pelouse du stade PierreFabr­e. Alors que les Rouge et Noir se trouvaient dans une phase positive, le ballon parvenait à Salles. Mais Nakosi le percutait, sans mettre les bras, et le touchait au niveau de la tête. La faute de l’ailier castrais a été signalée par l’assistant d’Adrien Descottes. Mais après vidéo, celui-ci estimait qu’il n’y avait rien d’illicite. Pas de faute. Pas de carton.

Luc, un éclair dans la grisaille

Sur la possession suivante, le CO transperça­it la défense varoise, Nakarawa faisait une obstructio­n sur Dumora, avant que Botitu ne gâche l’action (37e ). Mais l’arbitre de centre revenait à la faute, légitime, du numéro 8… et sortait un carton jaune. Sévère. Une décision lourde de conséquenc­es.

Au retour des vestiaires, les partenaire­s de Gros ont ainsi subi dès le renvoi. En infériorit­é numérique, ils ont été acculés sur leurs 5 m et se sont mis à la faute. Avec à la clé un deuxième jaune, pour Belleau cette fois. Dans la foulée, Houkpatin s’offrait un doublé. Punis. Dans un premier temps amorphes, les Toulonnais ont cependant réagi par un éclair d’Aymeric Luc. L’ailier arrivé de Bayonne intercepta­it un ballon dans ses 40 m, avant de remonter le terrain et de raffûter tout ce qui pouvait se présenter sous sa main (20-16, 63e). Mais l’histoire de ce RCT, c’est une nouvelle fois celle d’une équipe capable de se tirer une balle dans le pied. Avec encore deux cartons jaunes concédés en deux minutes ainsi qu’un essai de pénalité. Toulon ne pouvait rien espérer.

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(Photo PQR/La Dépêche du Midi) L’arbitre M. Descottes (ici devant les Toulonnais Rebbadj et Blanc) a fait dans le deux poids deux mesures.
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