Var-Matin (Fréjus / Saint-Raphaël)
À Saint-Raphaël, on s’engage contre le « Passaj à l’acte »
Sur les murs blancs du 87 avenue de Valescure à Saint-Raphaël, des clichés d’adolescentes couvertes de plaies ont également été exposés ce mardi. Les photographies symbolisent différentes formes de harcèlement (sexuel ou virtuel par exemple) et portent un slogan fort qui résume les maux d’élèves humiliés. Ces affiches ont été réalisées par la section d’éductateurs spécialisés de l’association Monjoye, axée sur la protection de l’enfance et basée à Nice. Elles peuvent être vues à l’espace jeunesse de 10h à 17h jusqu’au 19 novembre. Cet événement culturel porté par la cité de l’Archange fait partie d’une série de rendez-vous annuels organisés par la mairie autour de cette même thématique. «Quelques élèves du conseil municipal des jeunes qui ont été harcelés ont interpellé le maire en mars et lui ont fait part de leur souffrance. En soulignant la nécessité de lancer une réflexion autour de ce fléau», précise Frédérique Winum, animatrice de l’espace jeunesse. A la suite de cette exposition censée libérer la parole des élèves, les collégiens de 5e et 6e d’Alphonse Carr qui seront accueillis la semaine prochaine pourront se confier s’ils le souhaitent. Trois lieux sont mis à leur disposition pour le faire : le créalab de la médiathèque, l’espace jeunesse et le CCAS de la ville. «Nous avons mobilisé des psychologues dans chaque établissement pour établir un suivi et des policiers pour rappeler les sanctions auxquelles s’exposent les harceleurs», complète Max Boyer, conseiller municipal délégué à l’éducation.