Var-Matin (Fréjus / Saint-Raphaël)
L’UBB, un ogre pas encore rassasié
Leader avec cinq points d’avance sur son dauphin Montpellier, l’Union Bordeaux-Bègles domine tranquillement ce Top 14, et semble déjà assurée d’une qualification avec ses 18 unités d’avance sur le 7e (La Rochelle). Si les Girondins ont perdu en ouverture du championnat à Biarritz (27-15), ils ont ensuite signé neuf victoires de rang, un nul et une défaite entre le 9 septembre et le 4 décembre.
Leur première place reste aussi liée à leurs performances à l’extérieur. Depuis l’entame de la saison, les hommes de Christophe Urios se sont imposés à quatre reprises loin de leurs bases : à Lyon (15-20), à Pau (33-37), au Racing 92 (14-37) et à Brive (19-22). S’ajoute un nul sur la pelouse de Castres (23-23) pour seulement deux petites défaites à Biarritz (27-15) et La Rochelle (26-3).
Attaque de feu
Et puisque nous sommes dans les chiffres, Bordeaux-Bègles possède la troisième défense du championnat avec 266 pts encaissés (24 essais) et la troisième attaque (384 pts - 42 essais). Cela est en grande partie dû aux performances d’un ancien du RCT : UJ Seuteni. Le Samoan a déjà inscrit huit essais depuis le début de la saison, lui qui évolue au centre la plupart du temps. Parmi les autres artilleurs girondins les trois-quarts brillent, puisque Ben Lam et Santiago Cordero (4 essais), Federico Mori, Matthieu Jalibert ou Yann Lesgourgues (3 essais) affolent aussi les compteurs. La comparaison avec le RCT fait mal, puisque les Varois présentent la pire attaque du championnat (234 pts 18 essais), avec Aymeric Luc comme meilleur marqueur avec... trois essais.
Alors, si l’on veut se rassurer, il convient de se pencher sur la liste... du XV de France. Ce match reporté tombe en plein doublon et, de fait, l’UBB se retrouve privée de plusieurs pièces maîtresses : Woki, Lucu, Moefana. Remis à la disposition de son club cette semaine, Jalibert est quant à lui blessé. Même s’il y a du réservoir du côté de Chaban-Delmas, Toulon est soulagé de ne pas voir ces garçons-là débarquer à Mayol.
Enfin, s’il est un levier à trouver pour les Rouge et Noir, en plus de celui de sauver le club, Bordeaux n’a jamais gagné à Mayol depuis 2005. Il serait de bon ton de garder cette invincibilité. Même si c’est anecdotique.