Var-Matin (Fréjus / Saint-Raphaël)

Tropezina garde sa plage

Ramatuelle Après 2 ans de procédures judiciaire­s et de rebondisse­ments, l’exploitant du lot n° 1 de Pampelonne a remporté la remise en jeu de son contrat après sa résiliatio­n l’an dernier.

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Statu quo. La procédure de mise en concurrenc­e pour l’exploitati­on du lot n° 1 de la concession de plage de Pampelonne – lancée à la suite de la résiliatio­n du contrat par le Conseil d’État (lire par ailleurs) – a abouti. Et le nouveau délégatair­e n’est autre que Jardin Tropezina, l’exploitant actuel. Après deux ans de procédures judiciaire­s pimentées par des rebondisse­ments, retour à la case départ. Et si les débats et jugements contradict­oires ont fait rage dans les prétoires, la procédure d’appel d’offres a pour sa part été des plus aisées.

En effet, seules deux entreprise­s ont candidaté pour reprendre l’exploitati­on du lot. Avec, face à la SAS Tropezina Beach Developmen­t, un candidat manifestem­ent inexpérime­nté.

Sans avoir à se pencher finement sur la valeur des deux projets, la commune a rapidement pu écarter l’offre de la SARL Mathdevelo­ppement. Celle-ci ne respectant pas les conditions d’exploitati­on du domaine public maritime (DPM). Concrèteme­nt, le projet de ce candidat recalé prévoyait l’implantati­on d’une boutique sur le sable, et ce, alors qu’il n’y est autorisé aucun bâtiment, terrasse ni mobilier autre que matelas et parasol et qu’il n’est possible d’y exercer d’autre activité que la location de matelas et de parasols ainsi que des cours de natation.

Une procédure peut en cacher une autre

Par ailleurs, le projet prévoyait de reprendre à son compte le nom de Jardin Tropezina alors que celui-ci a été déposé. C’est donc une voie royale qui a été taillée pour le maintien de la SAS

Tropezina Beach Developmen­t qui a pour sa part versé dans la surenchère avec une redevance près de deux fois et demie supérieure avec 830 000 €. «Un réel intérêt financier », a relevé la commune qui souligne également la volonté de l’établissem­ent de renforcer l’aspect végétalisé, d’atteindre 80 % de fait maison dès 2023 et 90 % de produits bio d’ici deux ans ou encore des investisse­ments en matière de gestion de l’énergie.

Côté tarifs, avec un ticket moyen à 80 , d’aucuns regrettero­nt sans doute qu’un établissem­ent plus abordable n’ait pu se faire une place sur le sable de Pampelonne. D’autres noteront l’absence de concurrenc­e réelle dans la sélection des projets.

Reste, pour l’élu d’opposition Patrick Gasparini, un « dénouement heureux pour Tropezina Beach, ses employés .... et la commune qui s’en sort bien en évitant une procédure indemnitai­re ». Lequel n’omet pas, au passage de rappeler celle initiée par Tabou Beach, premier candidat évincé par le dossier irrégulier de Tropezina. Espérant « qu’elle ne pèse pas trop lourd sur les finances communales si elle devait aboutir. »

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(Reproducti­on DR) Jardin Tropezina conserve son lot de plage.

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