Var-Matin (Fréjus / Saint-Raphaël)
Des cours de français pour les réfugiés ukrainiens
Dès les premières semaines de la guerre en Ukraine, le maire Thomas Dombry et son conseil municipal ont tendu la main à un couple, les époux Miroslova, leurs trois enfants et leurs parents. Ils arrivaient tout droit de la ville de Soumy au nord du pays, à la frontière russe, là-même où les premiers combats faisaient rage. Depuis huit mois, ils sont hébergés à la maison du Baou, sur la place éponyme. Une bâtisse appartenant à la commune où quelques travaux ont été rapidement entrepris par les employés communaux pour accueillir ces Ukrainiens dans les conditions les plus décentes possible.
Depuis, et après avoir scolarisé leurs enfants – l’un au collège Gerard-Philipe de Cogolin, les autres à la maternelle et au primaire de l’école communale –, cette famille fait les efforts nécessaires pour s’adapter autant que possible.
Sa première démarche a été de commencer à apprendre la langue française. Depuis la rentrée scolaire, des cours sont donnés bénévolement tous les mardis et vendredis matin à la médiathèque par Sylvie Noble. Une professeure des écoles aujourd’hui à la retraite bien connue des Gardois, puisqu’elle a enseigné pendant 13 ans dans la commune avant de devenir conseillère auprès de l’académie de Toulon.
Impliqués dans la vie du village
Et les progrès enregistrés sont très encourageants. D’ailleurs, cet apprentissage se poursuit pour eux à Cogolin au niveau de la structure Pôle emploi dans la perspective de trouver un travail. C’est leur souci majeur, désireux de ne plus vivre des aides qu’ils peuvent recevoir de la collectivité, ou encore de généreux donateurs qu’ils remercient. Cette famille prend peu à peu ses marques et participe aussi aux différentes animations du village. Artem, le papa des enfants, a même pris récemment le départ du trail organisé dans le village. Un peu de bonheur pour cette famille très marquée par les atrocités de cette guerre.