Var-Matin (Fréjus / Saint-Raphaël)
La Nasa en route pour la Lune, objectif Mars
50 ans après le dernier vol d’Apollo, la nouvelle méga-fusée de la Nasa a décollé hier depuis la Floride, direction la Lune.
Dans un bruit assourdissant, la nouvelle méga-fusée de la Nasa, la plus puissante du monde, a décollé pour la première mission non habitée du nouveau programme phare de l’agence spatiale américaine, Artémis. La troisième tentative de lancement aura donc été la bonne, après deux essais annulés à la dernière minute cet été à cause de problèmes techniques, puis deux ouragans ayant encore repoussé le décollage de plusieurs semaines.
La mission Artémis 1 doit durer 25 jours au total, et beaucoup d’étapes pourraient encore poser problème, mais le premier décollage de cette géante de 98 mètres de haut, en développement depuis plus d’une décennie, représente d’ores et déjà un immense succès pour l’agence spatiale américaine.
Cinquante ans après la dernière mission Apollo, ce vol test, qui fera le tour de la Lune sans y atterrir et sans astronaute à bord, doit permettre de confirmer que le véhicule est sûr pour un futur équipage.
Un vol habité vers Mars en 2030 ?
Il marque le grand début du programme Artémis, qui ambitionne d’envoyer la première femme et la première personne de couleur sur la Lune. Le but est d’y établir une présence humaine durable.
« Nous retournons sur la Lune (...) pour apprendre comment vivre sur la Lune, dans le but de nous préparer à envoyer des humains jusqu’à Mars », a déclaré le patron de la Nasa, Bill Nelson.
En 2024, Artémis 2 doit emmener des astronautes jusqu’à la Lune, toujours sans y atterrir. Un honneur réservé à l’équipage d’Artémis 3, en 2025 au plus tôt. La Nasa envisage ensuite une mission par an, pour construire une station spatiale en orbite autour de la Lune, et une base sur son pôle sud. Le but est d’y tester de nouveaux équipements : combinaisons, véhicule, mini-centrale électrique, utilisation de l’eau glacée sur place... Le tout afin d’y établir une présence humaine durable. Cette expérience doit préparer un vol habité vers Mars, peut-être à la fin des années 2030.