Var-Matin (Fréjus / Saint-Raphaël)
L’ex-épouse d’Eric Ciotti accusée d’avoir cumulé jusqu’à trois emplois
«Àla veille des élections à la présidence des Républicains, je suis une nouvelle fois bassement attaqué », dénonce le député azuréen Eric Ciotti, après la parution d’un article dans le Canard enchaîné. Lequel accuse son ex-femme d’avoir cumulé son poste d’assistante parlementaire de son mari, de 2008 à 2016, à différents emplois de nature politique.
En 2007, Caroline Magne, aujourd’hui directrice générale des services à la mairie de Mandelieu-La-Napoule, est embauchée comme assistance parlementaire par son époux fraîchement élu député, tandis qu’elle est « déjà attachée de presse de Christian Estrosi » et « occupe en prime un poste au conseil départemental des Alpes-Maritimes », comptabilise le journal satirique.
Employée « à temps très partiel »
En décembre 2008, elle devient directrice adjointe de cabinet du maire de Nice avant d’intégrer l’équipe de pilotage de la communauté urbaine de Nice jusqu’en 2011. Entre 2014 et 2016, Caroline Magne assure la direction des services de La Colle-sur-Loup, avant de quitter son poste à l’Assemblée nationale en 2016. « Elle n’a pas laissé de souvenir », ironise l’hebdomadaire, qui établit une comparaison avec Pénélope Fillon.
« J’ai employé madame Caroline Magne comme collaboratrice parlementaire à temps très partiel dans le strict respect des lois et règlements », se défend Eric Ciotti. De 2008 à 2012, « madame Magne a travaillé à mes côtés comme collaboratrice parlementaire en circonscription (...) pour une durée de 5h25 par semaine. Pour le temps où elle a travaillé à la mairie de La Colle-sur-Loup, la durée de travail hebdomadaire [pour l’Assemblée nationale, Ndlr] n’a jamais dépassé 9h par semaine. Dans les deux cas, le cumul d’activité n’a jamais dépassé 44h par semaine ».
Anticor réclame une enquête
Pour Jean-Valéry Desens, référent de l’association anticorruption Anticor06, « les révélations du Canard enchaîné demandent que des investigations rapides soient réalisées afin de savoir si les éléments présentés traduisent des agissements illégaux. (...) Il n’est pas impossible qu’Anticor, fort de son agrément, réalise un signalement auprès du Procureur de la République ».