Var-Matin (Fréjus / Saint-Raphaël)
Des moyens débloqués pour le 54e Régiment d’artillerie à Hyères
Après la Marine nationale le matin, c’est l’Armée de terre et plus précisément le 54e Régiment d’artillerie (RA) de Hyères qui a eu les honneurs de la visite du ministre des Armées hier après-midi. Un joli cadeau d’anniversaire pour ce régiment qui fête cette année les 40 ans de son installation dans la cité des palmiers. Après une revue des troupes et une remise de médaille, Sébastien Lecornu a pu découvrir les spécialités militaires des hommes du quartier Vassoigne – défense sol-air, lutte anti-drones – en compagnie du chef de corps Adrien De Tarle.
« Investir dans les drones de 2030 »
Le ministre des Armées a pu assister à une démonstration grandeur nature du système MILAD (moyens interarmées de lutte anti-drones) ou encore à une mise en batterie d’une pièce Mistral, avant de procéder au dévoilement d’une plaque
en mémoire du brigadier-chef Alexandre Martin, soldat du 54e RA, mort au combat en janvier 2022 au Mali. « Il n’y a pas beaucoup de
schémas dans lesquels vous n’avez pas besoin de protéger votre ciel. La lutte anti-drones, la capacité à faire de la défense sol-air est indispensable
sur les théâtres sur lesquels nous sommes engagés », a rappelé Sébastien Lecornu avant d’annoncer une enveloppe de 150 millions d’euros pour « les infrastructures et la capacité d’équipement » du régiment. Interrogé sur les capacités françaises en matière de lutte antidrones, en particulier lors des prochains Jeux olympiques où quatre systèmes MILAD seront déployés, le ministre a indiqué que «lamobilisation est totale. Ce n’est pas un système qui va supporter la lutte antidrones, c’est la multiplication des systèmes. La redondance de ces systèmes participe à la fiabilité de protection qu’on va mettre en oeuvre. On développe des drones, on a beaucoup de retard, on a raté le coche il y a 10 ou 15 ans… J’ai fait un choix de ne surtout pas rattraper notre retard mais de plutôt faire un saut de génération en disant essayons d’investir dans ce que doivent être nos drones en 2030 ».