Var-Matin (Fréjus / Saint-Raphaël)
Les dépenses du budget scrutées par l’opposition
Pendant plus de six heures, les élus tropéziens ont énuméré les différents comptes de la cité du Bailli. L’opposition s’est notamment interrogée sur les frais liés à la communication.
Les élus tropéziens ont joué les prolongations lors du dernier conseil municipal, mardi, en débattant jusqu’au bout de la nuit... Au programme, une soixantaine de délibérations, près de 6 h 30 d’échanges houleux et un dossier brûlant sur la table : l’approbation des budgets 2023 et le vote des comptes prévus pour 2024, ce qui représente un total de 77 millions d’euros.
« Nous avons déjà débattu en février sur les orientations budgétaires, il faut maintenant fixer officiellement nos futurs projets en approuvant ces budgets », a rappelé la maire, Sylvie Siri. Mais, comme lors du rapport budgétaire, les conseillers minoritaires ont interpellé, à plusieurs reprises, la première magistrate sur la situation financière de la commune : s’interrogeant sur la gestion de l’emprunt ou dénonçant « une explosion des dépenses en 2023 ».
Trop de dépenses de communication ?
C’est l’opposante Laurence Bonnell qui ouvre le bal des interrogations avant l’approbation du budget lié au tourisme, à la communication et à l’évènementiel qui représente plus de 5,6 millions d’euros.
« Ce budget m’inquiète car il y aura beaucoup de dépenses mais peu de recettes, d’autant plus que la gestion de la marque Saint-Tropez a été transférée vers le budget principal, observe-t-elle. Je suis également préoccupée par l’augmentation considérable des dépenses liées à la communication à l’évènementiel. »
Un raisonnement partiellement
soutenu par l’élu Frédéric Blua : « Ce budget est principalement constitué par des dépenses de fonctionnement, Même si Saint-Tropez vit du tourisme, on ne me fera pas croire qu’à ce niveau de dépenses, il n’y a pas là un gisement d’économie et de sérieux. »
Face aux remarques, la maire a soutenu les positions municipales. « La communication, on l’assume car cela fait partie de notre
politique. Si l’on souhaite réaliser des évènements remarquables, on est obligé de communiquer. Il ne faut pas oublier l’aspect ‘‘destination’’ », a-t-elle répondu.
La politique foncière mise en cause
L’opposition est également revenue sur les acquisitions de la Ville en 2023. Au total, deux terrains, deux appartements et un studio
ont été acquis par préemption ou par vente de gré à gré. Pendant la présentation, Catherine Diekmann (groupe Vérane Guérin, NDLR) a regretté « un manque d’ambition en termes de politique foncière ». « Quand on voit les 39 millions de trésorerie que vous aviez encore au 31 décembre, je pense qu’on pourrait aller plus loin dans la construction de logements pour nos jeunes Tropéziens », renchérit-elle. Georges Giraud, adjoint à l’urbanisme, a justifié les différents achats. « On va quand même débloquer plus d’1,5 million d’euros. De plus, notre politique d’habitat ne s’arrête pas là. À côté de ces achats, nous lançons régulièrement de nouveaux projets, comme la réhabilitation du centre des impôts. »