Var-Matin (Fréjus / Saint-Raphaël)
Nuisances sonores et sécurité animent la réunion de quartier à Cavalaire
«Lebruitdesbassesetdelamusique jusqu’à 3 heures du matin est tout bonnement insupportable », s’enquit un habitant de la rue du Cap. « Ces bars d’ambiances sont ouverts aux quatre vents et il est vrai que cela devient vite un enfer », abonde une Cavalairoise, résidente sur la promenade de la mer.
« Nous avons, à partir de 3 heures du matin et jusqu’au petit matin, des bandes de jeunes qui hurlent encore et encore sur la promenade de la mer, en se réunissant sur l’une des jetées », enchaîne un autre habitant. « Pour ma part, c’est le square Gleize, lequel n’est pas forcément fermé en temps et en heure. Des jeunes s’y rassemblent et causent des nuisances », poursuit un riverain.
Les nuisances sonores et la sécurité ont été les maîtres mots de la réunion de quartier consacrée aux habitants du centre-ville et du port de Cavalaire. Des sujets auquel l’équipe municipale a voulu apporter des réponses rassurantes. Le maire, Philippe Leonelli, étant contraint de ménager la chèvre et le chou.
8 000 habitants l’hiver, 100 000 l’été
« Concernant les nuisances sonores des boîtes de nuit du port, nous sommes en lien avec les propriétaires pour que le son soit maîtrisé », a répondu l’édile, donnant la parole au chef de la police municipale, Raymond Lefebvre. «Le maire nous a clairement donné l’ordre d’agir en répression. Si un établissement met la musique trop fort, nous verbaliserons immédiatement et ferons une constatation de nuisance », annonce-t-il aux participants. « Le souci reste le même à chaque saison. Nous sommes 8 200 habitants à l’année, puis 100 000 pendant la période estivale, avec
des vacanciers changeant chaque samedi », rebondit le maire.
« Nous avons de très bons avantages grâce au tourisme. Nous faisons
tout pour les encadrer et éviter tout débordement. C’est un travail de chaque instant. »
Pour les rassemblements de jeunes, la municipalité prévoit de maintenir le cap.
Patrouilles renforcées
« En 2023, en coordination avec la gendarmerie, nous patrouillions et nous nous mettions sur les plages et lieux fréquentés à côté des fêtards pour les décourager, car il y avait eu trop de problèmes, notamment avec les agents des services techniques, tôt le matin lorsqu’ils procédaient au nettoyage des plages et espaces publics », rapporte Raymond Lefebvre. Certains riverains se sont plaints de rassemblements, ajoutant de l’insécurité par endroits, ou de la présence de sans domiciles fixes. « Nous faisons le maximum pour que les nuisances soient contrôlées ; aussitôt qu’elle a lieu, il faut que vous nous le signaliez », conclut le chef de la police municipale.