Var-Matin (Fréjus / Saint-Raphaël)

Yaëlle Trulès de « OPJ » « ON EST MONTÉ EN GAMME »

La série tournée à La Réunion connaît un vrai succès et la cinquième saison, qui accueille encore de nombreux invités, ne va pas déroger à la règle. Son actrice principale nous en dit plus.

- MATHIEU FAURE mfaure@nicematin.fr

C’est l’histoire d’une belle aventure commencée en 2019 en Nouvelle-Calédonie sous le nom « OPJ, Pacifique Sud » et qui s’intéressai­t au quotidien d’une équipe de quatre policiers menée par le commandant Clarisse Hoarau, interprété­e par Yaëlle Trulès. Cette première saison, dense, comportait une cinquantai­ne d’épisodes de 26 minutes car diffusée en quotidienn­e. Et puis la crise sanitaire est passée par là et la production et les équipes techniques ont pris le chemin de l’île de La Réunion à partir de la deuxième saison pour ne jamais la quitter. Le format s’est adapté, avec des épisodes de 52 minutes mais également des primes pour finalement revenir, ce mercredi, avec une cinquième saison dans laquelle les guests seront toujours aussi nombreux.

Après Olivier Marchal, Thomas Jouannet, Arié Elmaleh ou encore Barbara Cabrita, cette nouvelle saison accueiller­a Lannick Gautry, Armelle Deutsch et David Baïot. Depuis La Réunion, Yaëlle Trulès revient sur ce phénomène.

Après cinq saisons, peut-on dire que la série a franchi un cap ?

Il y a une attente du public, on le sent. Malgré tout, on sait que rien n’est jamais vraiment acquis même si une sixième saison est déjà programmée.

On se rend compte que les guests sont de plus en plus nombreux à venir, qu’ils sont heureux de bosser avec nous, il y a un vrai savoir-faire local autour de cette série.

« La série est une fierté locale, cela donne de la visibilité à l’île, à nos enquêtes »

Comment la série est-elle perçue à La Réunion ?

Il y a plus de cent rôles locaux, les technicien­s sont aussi de l’île, les auteurs, la production. Il y a un ton, une manière de travailler qui nous ressemble. La série est une fierté locale, cela donne de la visibilité à l’île, à nos enquêtes. À l’écran, on voit des ‘‘gueules’’ de la vie de tous les jours. Nous sommes quatre comédiens principaux, je vis sur l’île, Antoine Stip et Nathan Dellemme sont en métropole et Marielle Karabeu vient de Nouvelle-Calédonie et on a tous des retours positifs, quand on rentre chez nous, de la série.

La série a débuté en NouvelleCa­lédonie avant de se poser à La Réunion, comment avez-vous vécu ce changement ?

La crise sanitaire nous a obligés à venir sur La Réunion car la Nouvelle-Calédonie était concernée de manière plus importante par les quarantain­es. Et la production était déjà basée à La Réunion, avec des technicien­s, et avait déjà mis sur pied une série, ‘‘Cut !’’. Il y avait un savoir-faire audiovisue­l conséquent. J’avais peur d’un point de vue scénaristi­que que ce changement perde les téléspecta­teurs et puis tout a été bien écrit et tout s’est fait naturellem­ent.

Comment jugez-vous l’évolution de la série depuis 2019 ?

On a changé de formule, on est passé d’une quotidienn­e à des primes, on est monté en qualité, en gamme, en compétence. La sixième saison ne comportera que des primes, c’est une marque de confiance de France Télévision­s. Et la venue de plusieurs acteurs de qualité, de l’extérieur, permet aussi de grandir.

Et votre personnage, Clarisse, en quoi a-t-elle changé en cinq ans ?

Au départ, il n’y avait pas grandchose de moi en elle, c’est une femme de poigne dans un gant qui n’est pas en velours... (rires) Elle a du mal à gérer sa vie personnell­e au début, mais ça s’améliore au fil des épisodes. Alors qu’elle était très éloignée de ma personnali­té au lancement de la série, on s’est petit à petit rapprochée­s.

Auriez-vous pu être flic dans une autre vie ?

Pas du tout. (rires) C’est un métier trop dur, on est entre l’enclume et le marteau, confronté à la misère humaine, à la détresse, à la mort. Je suis trop sensible pour ça mais jouer une policière m’a fait progresser en tant que comédienne.

En cinq ans, avec l’apport des conseiller­s techniques, des immersions, je comprends mieux le métier de policier en revanche. « OPJ », ce jeudi à 21 h 10, sur France 3. Cette cinquième saison comporte deux primes, ce jeudi et celui de la semaine prochaine, ainsi que 14 nouveaux épisodes inédits (52 minutes), à raison de 2 épisodes par jour à partir du jeudi 18 avril dès 14 h 20.

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(Photo Gwael Desbont) Yaëlle Trulès.

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