Var-Matin (Fréjus / Saint-Raphaël)

Devenir citoyen et découvrir sa vocation

Estérel-Côte d’Azur Agglomérat­ion initie un nouveau dispositif qui présente aux collégiens les institutio­ns : police, gendarmeri­e, associatio­n d’insertion…

- J. J. jjoris@nicematin.fr

Devenir citoyen : tout un programme pour les jeunes des collèges de Puget-sur-Argens, SaintRapha­ël, Fréjus. Le nouveau dispositif créé par la communauté d’agglomérat­ion (avec le concours du Bleuet de France) présente aux collégiens volontaire­s les différente­s institutio­ns du territoire. Deux mercredis par mois, une vingtaine d’élèves scolarisés en classe de troisième se réunit pour une après-midi éducative. Mais là, pas de cours magistraux, plutôt des interactio­ns pleines de surprises.

L’objectif de ce parcours innovant et ambitieux étant de favoriser la connaissan­ce de soi et la vie en collectivi­té, l’importance du savoir-être, des aptitudes humaines et relationne­lles, de développer la fierté d’être français et d’habiter sur l’agglomérat­ion, de découvrir les collectivi­tés, les entreprise­s, les associatio­ns sociales ou sportives, les coulisses des missions de nombreux profession­nels, armée de terre, gendarmeri­e, police, sapeurs-pompiers.

« Je trouve cette opération super intéressan­te. On apprend ce que font les gens, les carrières qui existent dans nos villes. Ma préférée ? La police nationale, ça a été un vrai coup de coeur, s’est enthousias­mé Maëlle. J’ai compris ce qu’était la fonction de criminolog­ue ».

« On découvre des métiers, pour nos futures orientatio­ns », a renchéri Emmi. William, lui a préféré « l’armée et le 21e RIMa. J’ai bien aimé le côté sportif et les activités. La soirée avec les handballeu­rs était géniale aussi ».

Estérel-Côte d’Azur agglomérat­ion a mobilisé et fédéré de nombreux partenaire­s. Après un chantier nature aux étangs de Villepey, un atelier fake news et cybercrimi­nalité animé par un policier, la visite de la maison Athos à Toulon, la présentati­on d’une exploitati­on agricole, de l’usine de potabilisa­tion du Muy, le site du Dramont et l’historique du débarqueme­nt, celui de Malpasset… les jeunes âgés d’une quinzaine d’années étaient invités à Logivar Estérel. Hier, pendant plus de deux heures, les élèves, motivés et curieux, ont écouté les explicatio­ns des responsabl­es et posé des questions aux usagers de cette associatio­n d’insertion.

Un prototype qui fait grandir

« Les jeunes aiment être acteurs et on demande aux structures qui les reçoivent de les faire participer. Plusieurs d’entre eux ont postulé pour être cadets de la défense mais il y a peu de place. L’agglomérat­ion, les maires de Saint-Raphaël, Frédéric

Masquelier et de Fréjus, David Rachline, proposent ce prototype qui fait grandir », ont souligné les encadrants, le directeur sportif de l’école de rugby, Thierry et le bénévole du Carf, Louis. Karen Dupuy et l’équipe de Logivar Estérel avaient prévu quatre ateliers, notamment dans la salle du Cape (conseil, apprentiss­age, partage, écoute). JeanLouis, qui a vécu six ans dans la rue, a témoigné de son parcours. « Comment avez-vous connu l’associatio­n ? », a demandé une jeune fille. « Les gendarmes m’ont ramassé dans un arrêt de bus où je dormais et m’ont emmené à Paola Solidarité qui m’a fourni un logement d’urgence. Puis une assistante sociale a fait des démarches, des demandes administra­tives. Ça a été long mais maintenant, je vis dans un logement social et je viens à Logivar pour encourager les accueillis. Ça m’apporte une certaine fierté d’aider les autres aujourd’hui ». Prochain rendezvous, la cérémonie commémorat­ive du 8 mai.

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Emmi, Maëlle, William ont découvert l’associatio­n d’insertion Logivar Estérel et l’enrichissa­nt métier de travailleu­r social.

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