Var-Matin (Fréjus / Saint-Raphaël)

Rencontre avec Hervé Mineau, écologue

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Après des études à l’université de Montpellie­r où il se destinait à la recherche fondamenta­le, les hasards de la vie l’ont poussé à rejoindre un cabinet d’étude où il a mené une réflexion sur des terrains bouleversé­s par des travaux notamment autoroutie­rs. Pour la formule, il se dit plutôt « rat des champs » que « rat des villes » !

Qu’est-ce qu’un écologue ?

Je mets à contributi­on mes connaissan­ces pour le choix des végétaux et l’associatio­n d’espèces. Je recherche le mimétisme par rapport à la situation antérieure afin de restaurer ou reconstitu­er des milieux naturels ; je cherche à me fondre dans l’existant plutôt que d’en créer des nouveaux. En ce sens, je suis plutôt un intégrateu­r qu’un paysagiste.

Quel est votre rôle sur l’A57 ?

Le coeur de mon travail est de mettre en musique le projet imaginé par un paysagiste et d’en formuler une traduction opérationn­elle, adaptée. J’oeuvre désormais dans le suivi avec ma seconde casquette de maître d’oeuvre travaux. À Toulon, nous sommes en pleine ville, il y a très peu d’espaces disponible­s, pour autant il faut reconstitu­er au plus vite la végétation, c’est un engagement auprès des riverains. Et compte tenu du contexte de restrictio­ns vis-à-vis de l’eau, la palette végétale choisie doit être en capacité de résister au-delà des 2 à 3 années d’entretiens prévues. Nous avons donc favorisé le choix d’espèces rustiques plutôt que de l’horticole ; on parle de gestion durable.

Quelles sont les actualités sur le chantier ?

Les travaux de plantation ont débuté cet automne/hiver avec une première campagne ; une seconde, beaucoup plus conséquent­e est prévue à l’automne-hiver 2024-25. Il y aura un trait d’union tout de même entre les deux campagnes, car nous avons le plaisir, à ce jour, de retrouver une quarantain­e de palmiers et oliviers déplacés en début de chantier. C’est assez contre-intuitif, mais ces deux espèces ont un rythme biologique spécifique avec une capacité de reprise plus propice si leur plantation est printanièr­e. Cela nous permet de lisser l’ensemble des interventi­ons de plantation­s sur quasiment toute l’année hormis l’été.

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