Un vrai coup de mou

Le Sporting a concédé hier soir, dans les dix dernières minutes, son troisième revers de rang et plonge un peu plus dans la zone dangereuse. Le maintien ne tient plus qu’à un fil.

Étendus sur la pelouse, le regard hagard, c’est complètement sonnés que les Toulonnais ont écouté l’arbitre donner les trois derniers coups de sifflet, hier soir, à Cannes. Menant au score depuis la 11e minute, les joueurs de Teddy Bertin ont été renversés en toute fin de match, encaissant deux pions en cinq minutes, signant là une neuvième défaite en 23 journées.

Une défaite ajoutée à celles face à Alès le week-end dernier et Aubagne précédemment qui précipite un peu plus Toulon dans la tourmente, et qui va obliger le Sporting à une lutte de tous les instants pour le maintien en National 2.

Car oui, le revers subi hier soir apparaît comme une très mauvaise opération comptable, puisque ThononEvian, 10e et premier relégable officiel, n’est désormais plus qu’à trois points. Quand le 9e, AndrézieuxBouthéon, et possiblement relégable également, est à égalité avec les Toulonnais.

La douche froide

Dur constat, surtout lorsque l’on regarde la rencontre d’hier soir. Un match que Toulon avait pourtant pris du bon pied, ouvrant le score grâce à Abdoulaye Diallo qui reprenait un centre au cordeau de Dilemfu

(0-1, 11e). Un but, construit en contre-attaque, qui suivait une belle sortie de Cardinale dans les pieds de Kielt, qui se présentait face à lui (10e). Et alors que Kouyaté (15e) et Dilemfu (21e) ont fait passer quelques frissons dans l’arrière-garde azuréenne, les visiteurs se sont mis à reculer et à laisser le ballon. Beaucoup trop. Résultat, les Cannois se sont créé une ribambelle de corners et ont mis le portier varois à contribution à plusieurs reprises : sur un centretir de Gonçalves qui prenait le chemin de la lucarne (26e), sur un tir de Jaby qui, lui aussi, se dirigeait dans la toile d’araignée du gardien (34e) ou

encore sur une tête de Moutiapoulle (39e). Sans compter les tirs de Baranik (23e, 32e) ou celui de Jaby (41e). Après le repos, Toulon, pourtant

nd bien compact et solide défensivement, a semblé refuser le jeu. Moulet et ses partenaires ont préféré laisser le ballon aux Cannois qui, comme en première période, ont tenté leur chance à plusieurs reprises : Jaby (50e, 71e), Kielt (57e, 73e, 76e) ou encore Domingues (60e) – dont le tir a été sauvé sur la ligne par Gomes – se sont illustrés. Mais à force de reculer, de courir et de commettre quelques fautes aux abords de la surface, le Sporting en

a payé les conséquences à sept minutes du terme : plein axe, Naël Jaby s’est chargé de transformer son coup-franc direct en pleine lucarne de Cardinale (1-1, 83e). Et après un nouveau tir de Jaby à côté (85e), Stanislas Kielt a douché ses homologues varois en ajustant Cardinale, après une remise en une touche de Souleiman Djabour (2-1, 88e). Le calice jusqu’à la lie pour un Sporting qui ne reviendra pas et devra absolument réaliser un résultat face à Fréjus-Saint-Raphaël, le week-end prochain, dans un vrai derby de la peur.

(Photo R. H.) Les coéquipiers de Vinicius Gomes ont couru après le ballon l’essentiel du temps hier.