Var-Matin (Fréjus / Saint-Raphaël)
Naval Group : l’avenir du site redessiné par une étude
L’avenir des torpilles de Naval Group est en cours d’élaboration. Cédé en 2018, le terrain de l’usine est l’objet d’une étude de faisabilité de l’intercommunalité pour en définir la future destination.
Le 30 janvier 2024, la communauté de communes du Golfe de Saint-Tropez (CCGST) a validé la « réalisation d’une étude de positionnement économique et de valorisation de site. »
Le site en question ? Celui actuellement occupé par Naval Group, l’Arsenal à Gassin. Vendu par l’industriel militaire français en décembre 2018, le terrain serait désormais la propriété des frères Wajsbrot, spécialistes dans les complexes commerciaux de types hypermarchés.
Selon le site immodata.fr, la cession s’est faite pour la modique somme de 46 millions d’euros. D’après plusieurs hypothèses émises au moment de la vente, le départ de l’Arsenal de Naval Group était prévu pour 2026. D’autres dates plus lointaines sont avancées, en fonction d’une éventuelle commande indienne de torpilles au manufacturier français (lire ci-contre).
45 870 euros d’étude
L’intercommunalité a ainsi commandé cette étude, sans être propriétaire des lieux, « considérant le départ de Naval Group du Golfe de Saint-Tropez et la volonté des élus de conserver sur une majeure partie de ce site industriel une activité productive de préférence industrielle et pourvoyeuse d’emplois » et « la nécessité d’évaluer les scénarios de positionnement économique du territoire et du site de Gassin, notamment autour des filières à potentiel de développement.
»
Une commande confiée à la société parisienne Ancoris pour un montant fixé à 45 870 euros TTC. L’étude a plusieurs objectifs. « Analyser le marché de l’implantation à travers les projets traités par Ancoris et les données connues et publiques, afin de dresser un portrait de la demande des entreprises et en déduire l’offre à développer sur le territoire. L’analyse sera complétée par des entretiens avec des acteurs clés », indique la décision communautaire à ce sujet.
nd Guider les acquéreurs pour la suite
L’ambition de la démarche est d’ailleurs « d’affiner l’analyse de [marché] en testant l’offre d’accueil du territoire auprès d’une sélection d’entreprises représentatives (environ 200 à 300) », détaille le document. « L’intérêt de ce test marché est de valider de manière concrète l’argumentaire à développer autour du territoire et du site et le positionnement économique de celuici.»
Et par la même occasion de définir le « potentiel économique du
site de l’ancien arsenal. [...et] dégager, par méthode comparative, des scénarios de valorisation sur lesquels la Communauté de Communes du Golfe de Saint-Tropez pourra s’appuyer ». Contacté, Vincent Morisse, président de la CCGST, a précisé la démarche. « Il s’agit de réaliser une étude fiable et documentée qui nous permettra d’accompagner au mieux les acquéreurs du site dans leur projet, une fois que Naval Group sera parti », conclut l’édile de Sainte-Maxime.