Var-Matin (Fréjus / Saint-Raphaël)
Suna : un photographe en herbe talentueux
Croisien de 21 ans, Julien présente son exposition de photographies, à la villa Turquoise de la Croix Valmer jusqu’au 25 avril.
C’est remarquable de voir le chemin parcouru par ce jeune Croisien, fils de Nathalie Lannez, directrice de l’école maternelle, et de Sébastien Gouby, chef de projet communal. Il y a quatre ans, Julien se tenait sur le perron de la villa Turquoise, entouré de jeunes de son âge, pour recevoir les félicitations du maire Bernard Jobert à l’occasion de l’obtention de son baccalauréat. Aujourd’hui, âgé de 21 ans, Julien, maintenant surnommé Suna, se retrouve sur ce même perron, mais cette fois-ci, il est seul à prendre la parole pour présenter son exposition de photos. Rencontre
Qu’as-tu fait après ton baccalauréat ?
Comme prévu, je suis allé à Paris où j’ai obtenu une licence en information et communication à l’université de Nanterre. Mais cela me semblait un peu trop général, j’avais
besoin de quelque chose de plus concret. Pendant un an, j’ai donc suivi une formation en autodidacte sur Internet en photographie.
Était ce nouveau pour toi ?
Non, à l’âge de 16 ans, je m’intéressais déjà à la vidéo et je réalisais des clips pour mes amis musiciens.
La villa Turquoise est habituellement vide, mais cette fois-ci, on découvre de très beaux objets, tels
que des fauteuils en cuir signés Pierre Cardin, une moto et des lampes vintage. Quelle est la signification de cette décoration ?
Je ne voulais pas que mon exposition ressemble à tant d’autres, avec des photographies accrochées sur des murs blancs sans âme. Je souhaitais créer une atmosphère particulière, rendue possible grâce aux prêts d’amis et de mon père. La moto est un clin d’oeil au célèbre film d’animation Akira. Mon amie et mannequin Alexandra Orsoni a posé sur une moto semblable à celle du film, créée par deux ingénieurs Bel & Bel.
Tes photos sont originales, comment procèdes-tu ?
Je réalise un véritable travail de composition, comme un peintre. Je dessine, j’imagine ma toile, puis j’utilise les techniques de la photographie pour créer des oeuvres insolites, comme celle du golfeur enterré où seule la tête, le club et la balle émergent de la pelouse.
Quels sont tes projets immédiats ?
Je souhaite participer à de nombreux concours, notamment celui de Hyères, un concours international de mode, d’accessoires et bien sûr de photographie. Il se déroule à l’automne à la villa Noailles et de grandes marques sont présentes. Mon objectif est de me faire remarquer et, si possible, de remporter le premier prix, ce qui me donnerait crédibilité, financements et contacts.