Var-Matin (Fréjus / Saint-Raphaël)

Hôtellerie : « Il reste encore des efforts à fournir »

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Des venelles obstruées aux avenues aérées et silencieus­es, la transition est parfois brutale à la sortie des ailes de saison. Encore une fois les chiffres le confirment : à Ramatuelle la fréquentat­ion en office passe 4 700 à personnes en octobre à 957 en novembre. Même si les offices de tourisme et les communes tentent de garnir le calendrier en hiver, elles doivent se calibrer à la demande : les visites guidées, les balades en groupe sont plus difficiles à remplir. Certaines agences pointent du doigt la fermeture encore trop importante des hôtels et des restaurant­s en hiver et les prix trop élevés de ceux encore ouverts. « Nous n’avons plus les grandes périodes blanches pour l’hébergemen­t qui existaient 10 ans en arrière. Mais il reste encore des efforts à fournir. Beaucoup de profession­nels jouent le jeu et continuent d’être attractifs. C’est à nous de les aider pour leur offrir de la visibilité », insiste Valérie Perotto. Aujourd’hui environ 35 % des établissem­ents sont ouverts à l’année dans le Golfe. Un chiffre en légère augmentati­on, insufflé par une nouvelle énergie comme le souligne Jean-Pierre Ghiribelli, président général de l’Union des métiers hôteliers :

« Ce sont surtout les petites et moyennes entreprise­s tenues par des jeunes. Ils ont compris l’intérêt de rester ouvert et ont de bon taux de réservatio­ns même l’hiver. On fidélise une clientèle et on garde notre personnel, de plus en plus difficile à recruter. Les mentalités sont en train de changer. »

Clientèle de proximité

Si les Scandinave­s, Américains et Allemands sont de plus en plus friands des ailes de saison, une clientèle plus proche vient irriguer le creux d’octobre à mars. Maralpins, Bucco-rhodaniens ou tous simplement Varois, profitent de la proximité pour des séjours plus courts. « Pour des questions de pouvoir d’achat notamment, ils choisissen­t de faire un aller-retour dans la journée ou de rester quelques jours à peine », décrypte Bruno Caïetti. La dynamique pour estomper la rupture été-hiver est lancée, reste à l’entretenir.

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(Photo doc Var-matin) Environ un tiers des hôtels restent ouverts à l’année dans le Golfe.

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