Var-Matin (Fréjus / Saint-Raphaël)

Le derby de l’angoisse

Le derby du jour peut coûter cher dans l’optique du maintien. Les deux équipes arrivent sur des dynamiques radicaleme­nt opposées. Le Sporting, en plein doute, n’a plus aucune marge.

- GUILLAUME RATHELOT

Àl’autre bout du fil, la voix de Teddy Bertin sonne comme usée. « C’est compliqué dans les têtes », livre l’entraîneur du Sporting, dont l’équipe connaît une crise de résultats inédite cette saison. Depuis un mois et demi, elle navigue sur cinq défaites en six matches. Alors que la pluie tombe sur Toulon, l’avis de tempête est proche. Pourtant, dans ce club qui a remercié bien des coaches pour moins que ça, Bertin a « toujours eu la confiance » de sa direction. «Il n’a jamais été mis en cause et n’est pas menacé, on est tous derrière lui, confirme le directeur sportif Marcel Dib. On est tous responsabl­es ! On est tous conscients de la situation. Mais on est tous dans le même bateau et on va tout faire pour le maintenir à flot. »

« On est dans le dur »

Le Sporting a désormais trois matches pour se sauver – et sauver les apparences. À commencer par un derby de l’angoisse ce soir face à Fréjus/Saint-Raphaël (18 h à Bon-Rencontre). Ah ! et il est toujours maître de son destin dans l’optique du maintien.

Mais pour le rester, encore faut-il retrouver la victoire. Et la confiance qui semble s’être effritée depuis les défaites à la maison contre Thonon-Évian et Jura Sud. « Mentalemen­t, elles ont fait beaucoup de mal, reconnaît Teddy Bertin. On est dans le

dur depuis un mois et demi. On est amer, parce qu’on a peur de mal faire, de louper une passe... Il faut qu’on rejoue comme on sait jouer à domicile et remettre les mêmes ingrédient­s qu’en début de saison. »

Dans l’urgence, le staff sait qu’il doit activer les leviers de la combativit­é et de la solidarité. Des éléments aperçus la semaine dernière à Cannes, beaucoup moins contre Alès. Deux matches que les Toulonnais ont perdus dans les derniers instants, encaissant le but fatal à la 90e+2 et à la 87e. Preuve que l’édifice est trop friable

nd et que les doutes s’accumulent. une évidence. « Il faut mettre « À défaut de gagner, on le bleu de chauffe et gagner ce n’arrive pas à ne pas perdre» derby face à une belle équipe , résume Marcel Dib, qui qui n’encaisse pas de buts, sait que deux points de plus renchérit Dib. Il faut arriver auraient changé pas mal de comme des guerriers. » choses au classement et Un message qui ne surprend dans les têtes. bien sûr pas l’Étoile, elle aussi en quête de quelques points pour rester en N2. « Athlétique­ment ça va être costaud, relève, pas dupe, l’entraîneur adjoint de Fréjus/Saint-Raphaël, Victorio Grasso. Il faut surtout se préparer à un gros combat. » Le premier de trois combats, donc. Avec un gros risque de K-O au bout.

Combat en vue ?

Au bord de l’asphyxie, Bertin et ses joueurs savent qu’un succès dès aujourd’hui leur offrirait « une bonne bouffée d’oxygène ». « Il faut se réconforte­r », insiste l’entraîneur, focalisé sur les trois points, peu importe la manière. « Tout ne sera pas beau ni parfait », précise-t-il comme

 ?? (Photo Florian Escoffier) ?? Le Sporting Toulon comme l’Étoile (ci-dessus Ouchmid et Kouyaté à l’aller) ont un besoin urgent de points pour se sauver.
(Photo Florian Escoffier) Le Sporting Toulon comme l’Étoile (ci-dessus Ouchmid et Kouyaté à l’aller) ont un besoin urgent de points pour se sauver.

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