C’est graff’ de la bombe !

En créant une oeuvre, les jeunes de l’École de la deuxième chance ont inauguré le 6e festival Résonances urbaines. Il se déroulera jusqu’au 26 mai à Saint-Raphaël.

Le geste encore hésitant mais le coeur tout à fait assuré, une dizaine de jeunes composaient mardi deux oeuvres collective sur le parvis de la médiathèque raphaëloise. Bombes de peinture en main, leur papillonnage autour des toiles dessinait un curieux manège qui n’a pas manqué d’interpeller les usagers du centre culturel comme les passants. Il s’agissait en fait d’un atelier d’initiation au graffiti suivi par des élèves de l’École de la deuxième chance, dans le cadre du festival de street art qui vient de débuter. « Nous avons choisi de représenter des boxeurs qui symbolisent le combat mené par ces jeunes sortis du circuit scolaire pour s’insérer professionnellement. Il y a aussi un jeu avec des mots qui ont du sens pour eux et qui forment le fond coloré », décrypte Djoulay La Papaye. Avec Dylan Haond, cette street artiste professionnelle les a assistés dans leur processus créatif.

Des ‘‘street art class’’ pour aider à s’épanouir

Une mission qui n’a plus de secret pour cette Cannoise qui sillonne toute la région avec sa roulotte chargée d’aérosols pour donner ses “street art class”. « J’aime démontrer ainsi qu’on peut vivre du street art et que cela peut être un vrai métier. Cet atelier aura contribué à leur faire prendre confiance en eux pour s’épanouir dans ce qu’ils aiment ».

De quoi inspirer des vocations ? En tout cas Alan et Dorian sont conquis. « C’est une belle découverte, le contact avec la bombe a été très appréciable. Addictif même », soulignent les deux camarades. « Pourtant ils ne voulaient pas vraiment se lancer au début », s’amuse leur formatrice, Camille Catala.

Le breakdance, clou du festival Résonances

En parallèle, le vernissage d’une fresque réalisée au collège Alphonse-Karr, par Yannick Martin, a officiellement lancé ce sixième festival Résonances urbaines qui se déroulera jusqu’au 26 mai. Une édition qui sera notamment marquée par le passage de la flamme olympique à Saint-Raphaël puisqu’elle mettra en lumière une discipline nouvellement inscrite aux Jeux : le breakdance. Une soirée « battle » sera ainsi organisée à l’Estérel Arena le 24 mai, à 19 h (1).

D’ici là, vous pourrez vous plonger dans plusieurs expositions qui se succèderont avec, dès à présent, My Hologram de Faben qui présente ses oeuvres holographiques au Cré@lab de la médiathèque. Puis Baaltis, par le Collectif non surtaxé contant l’histoire de cette divinité de la Méditerranée du 12 au 19 mai à l’atelier d’Emma, rue du Safranié. Du 13 au 26 mai, la salle Monique-Flochlay accueillera l’exposition Sans issue axée sur la pratique graffiti du graffeur Dylan Haond. Enfin, du 14 au 26 mai, le centre culturel accueillera une expo-hommage à Keith Haring de l’association Artesens, un parcours-atelier au sein de la médiathèque jeunesse visant à rendre accessible à tous l’art urbain et ses représentants. Le 18 mai, le musée archéologique sera animé par une pièce mêlant danse et théâtre en hommage à Albert-Camus et interprétée par la compagnie Par-Allèles à 20 h 30. Le 25 mai, des ateliers de graffiti gratuits(2) seront animés par Dylan Haond sur le parvis de la médiathèque de 14h30 à 17h30.

Enfin, comme toujours, plusieurs oeuvres seront créées pendant l’événement sur une sélection de murs de la commune. Notamment au Musée de Funès, au stade nautique Alain-Chateigner ou encore sur la digue du Port Santa-Lucia.

1. Tarif : 8, réduit : 5, gratuit pour les étudiants, titulaires de la carte jeunes et moins de 18 ans. Réservations auprès du centre culturel.

2. Selon disponibilité. Réservations au 04.98.11.89.00.

Les jeunes de l’école de la deuxième chance ont créé deux oeuvres avec l’aide des street artistes locaux Djoulay La Papaye et Dylan Haond.