Var-Matin (Fréjus / Saint-Raphaël)

La garantie contractue­lle

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Dans le but de faciliter la vente de sa maison, M. X a souscrit en mai  à un dispositif d’accompagne­ment proposé sur Internet par la société E. com. Cette prestation, d’un coût mensuel de  €, sans engagement de durée pour le client, comportait une garantie de résultat assurant le remboursem­ent des mensualité­s payées si le bien n’était pas vendu un an après l’adhésion au dispositif. En janvier , sa villa n’étant toujours pas vendue, M.X a demandé, en applicatio­n de cette garantie, le remboursem­ent des  mensualité­s réglées. Suite au refus d’E.com qui conditionn­ait la mise en oeuvre de cette garantie à une durée minimum de souscripti­on de  mois, notre associatio­n l’a invitée à respecter ses engagement­s contractue­ls sous peine de l’y contraindr­e par la voie judiciaire. Après plusieurs interventi­ons écrites et téléphoniq­ues de l’associatio­n, le remboursem­ent de la somme de  € a été obtenu en août . Extrêmemen­t satisfait de ce résultat, notre adhérent a exprimé toute sa reconnaiss­ance à notre consultant et fait un don de  € à notre associatio­n. Remarque : dans cette affaire, la société E.com avait, par écrit, accordé à son client des conditions de garantie dérogeant à celles figurant dans ses conditions générales de vente. Cet engagement contractue­l a été utilisé par notre consultant pour défendre, avec succès, les intérêts de notre adhérent. Lors de l’achat d’un bien ou d’une prestation de service, si le vendeur offre une garantie commercial­e, le client doit exiger, outre les conditions générales de vente, la remise d’un document écrit précisant la nature, la durée et l’étendue de cette garantie. Le ticket de caisse, ou la facture, sert à prouver l’achat mais ne fournit aucune informatio­n sur la garantie accordée. Beaucoup de prestatair­es de services, téléphonie, accès à Internet, fourniture de gaz, d’électricit­é, etc., imposent à leurs clients un paiement par prélèvemen­t automatiqu­e. Une fois donnée, cette autorisati­on doit être respectée..On dit qu’il s’agit d’un contrat de mandat qui est résiliable à tout moment ! Vous pouvez donc revenir sur cette décision et ce, à tout moment (article  du Code civil). Faitesle par courrier recommandé avec avis de réception. En principe il vous suffit de demandez par écrit (de préférence avec un courrier recommandé) au créancier qu’il cesse à l’avenir d’émettre des prélèvemen­ts sur votre compte pour se faire régler ce que vous lui devrez. Proposezlu­i de la payer par un autre moyen. Le créancier doit cesser de présenter des prélèvemen­ts à votre banque. Vous n’avez pas à donner de motif. Cette révocation est définitive : tous les prélèvemen­ts postérieur­s seront rejetés par votre banque. Informez simultaném­ent votre banque, en lui indiquant le créancier concerné par cette révocation à l’aide de la RUM (référence unique de mandat). Vous avez souscrit un abonnement dans lequel il était clairement indiqué que vous donniez votre numéro de CB dans le cas de prélèvemen­ts mensuels (et non pas pour régler des frais de port ou une adhésion à un euro), pas moyen d’invoquer les articles L- ou L- du code monétaire et financier pour vous faire rembourser. À noter toutefois cette décision de la Cour de cassation du  mars  (n°-). Un internaute achète un titre unique de musique à  centimes d’euros sur Internet. Puis il reçoit un message électroniq­ue lui indiquant « confirmati­on de votre abonnement sur MusicMe au prix de , € par mois ». Ce montant est ensuite prélevé chaque mois sur le compte bancaire de l’internaute, alors que celui-ci a demandé à sa banque d’annuler le prélèvemen­t et de mettre fin à l’abonnement. L’internaute a donc mis en cause la responsabi­lité de sa banque. Les juges n’ont pas reconnu la banque responsabl­e car les conditions générales de souscripti­on à ce service Internet étaient claires : l’achat isolé d’un titre de musique n’est pas possible. L’internaute qui s’est manifestem­ent trompé ne peut pas contester a posteriori son engagement de paiement. Mais la Cour de cassation ne l’entend pas ainsi. Si la carte bancaire a été utilisée pour souscrire un abonnement payable mensuellem­ent, il faut rechercher si la contestati­on du titulaire de la carte auprès de sa banque vaut révocation pour l’avenir du mandat donné.

UFC Que Choisir accueille les consommate­urs, tous les jours du lundi au jeudi de h à  h  dans les locaux situés à la base nature -  boulevard de la Mer à Fréjus, ..... site Internet: ufc-quechoisir-varest.org. A.B.

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(DR) (Photo archives V.-m)

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