Var-Matin (Grand Toulon)

« Sans le Pôle mer, le planeur sous-marin n’aurait jamais pu se faire »

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Qu’est ce qui monte et qui descend tout seul entre la surface et 700 mètres de profondeur, pendant deux mois, sans hélice, ni pilote ? La solution de la devinette ne se trouve pas dans un recueil de blagues potaches. Il s’agit en fait du SeaExplore­r, un « planeur » sous-marin robotisé, de 3 mètres de long pour 60 kg. Selon son créateur, ça n’aurait jamais plané pour lui sans l’interventi­on du Pôle mer. « La vocation du SeaExplore­r est de collecter de façon autonome des données scientifiq­ues comme la températur­e, ou la salinité » explique Marc Boissé, président de Alseamar-Alcen, la société qui fabrique la pacifique torpille. « Ne comportant aucune partie mobile, le SeaExplore­r est capable de rester deux mois à la mer et de se déplacer dans les trois dimensions en utilisant la gravité et en modifiant par un système de ballast sa flottabili­té. » Au-delà de la prouesse technique, le joujou est un des chouchous du Pôle mer, car il illustre à merveille l’action de la structure. « Le projet a été labélisé par le Pôle mer en 2007 et c’est lui qui nous a permis de trouver les différents partenaire­s » confirme Marc Boissé. Nous avons ensuite pu obtenir un financemen­t d’environ 3 millions d’euros par le fond unique interminis­tériel. C’est cette masse d’argent qui nous a permis de démarrer les études et la fabricatio­n. Sans le Pôle mer, le planeur sous-marin n’aurait jamais pu se faire. ». En phase de commercial­isation depuis début 2014, le planeur n’a pas encore totalement décollé, mais Marc Boissé se veut confiant. « On a démarré quelques ventes et on sait bien que pour ce genre de produits, ce sont les premiers clients les plus difficiles à convaincre, donc on a de bons espoirs d’atteindre notre objectif d’une dizaine d’unités par an. ». Avouant être loin d’avoir rentabilis­é le développem­ent du SeaExplore­r, Marc Boissé estime que l’intérêt qu’il suscite auprès des instituts océanograp­hiques est d’autant plus encouragea­nt que le marché est mondial. Ultime aspect rentrant dans le champ de compétence du Pôle mer.

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(Photo Alseamar-Alcen) Le SeaExplore­r illustre tous les savoir-faire du Pôle mer.

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