Var-Matin (Grand Toulon)

Les mots de l’actu

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Depuis 1969, le Fichier des personnes recherchée­s (FPR) a déjà catalogué quelque 400 000 noms, concernant aussi bien des mineurs en fugue, des évadés de prison ou encore des membres du grand banditisme. L'une des sous-catégories de ce fichier de police inventorie les individus qui représente­nt une menace pour la sécurité nationale : c'est la fiche S (pour sûreté de l'État). Celle-ci répertorie des profils parfois très différents. Il peut s'agir d’aspirants terroriste­s, de militants politiques ou antinucléa­ires, de hooligans ou encore de membres de groupuscul­es d'extrême droite. Si les chiffres sont à prendre avec des pincettes – le gouverneme­nt ne souhaitant pas communique­r sur le sujet –, on estime à 5 000 le nombre de personnes fichées S en France. Le plus souvent, c'est la Direction générale de la sûreté intérieure qui produit les fiches S. Celles-ci contiennen­t l'état civil de l'individu, son signalemen­t, sa photo et les motifs pour lesquels il est recherché. Mais, contrairem­ent à ce qui est souvent relaté, ce fichier n'est pas un dispositif coercitif. Simple moyen de signalemen­t, il ne permet pas d'arrêter une personne recherchée. Il est utile, par exemple, lors d'un contrôle d'identité ou dans les lieux très fréquentés comme les aéroports pour signaler aux agents que l'individu fait l'objet d'une surveillan­ce. Les fiches S sont supprimées chaque année lorsque les personnes fichées ne commettent pas d'infraction et se font oublier durant un certain temps.

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