Var-Matin (Grand Toulon)

L’Etat défend son « choc de simplifica­tion »

- E. M. LAURENT SEGUIN lseguin@nicematin.fr

Un retraité est poursuivi pour agression et exhibition sexuelles au préjudice d’une adolescent­e « recrutée » par son épouse à Toulon. Le couple mis en cause habitait à Toulon au moment des faits présumés en , faisant l’objet d’un signalemen­t en septembre dernier. L’épouse du retraité âgé de  ans a abordé une adolescent­e, repérée par son mari au niveau d’un arrêt de bus, pour lui proposer un job : quelques heures de ménage hebdomadai­re à leur domicile. Après quelques semaines, la jeune employée de maison âgée de  ans aurait d’abord été sollicitée pour un massage. Les jours suivants, en l’absence de son épouse, le retraité aurait fini par se montrer nu, et même par se masturber en présence de l’adolescent­e. La victime aurait également fait l’objet de gestes déplacés, indique une source proche de l’enquête confiée à la sûreté départemen­tale de Toulon. Lors de leurs auditions, le retraité et son épouse, aujourd’hui domiciliés dans la région hyéroise, auraient reconnu les faits. Lui est poursuivi pour « agression sexuelle » et « exhibition », elle pour « complicité ». Les deux prévenus ont été placés sous contrôle judiciaire en attendant leur procès en décembre prochain. Simplifier les procédures administra­tives et assouplir les règles permettant aux entreprise­s de postuler à des marchés publics. Deux des principale­s doléances du tissu économique qui sont au coeur de la semaine de l’innovation publique organisée par l’Etat. Hier, dans ce cadre, élus, représenta­nts des chambres consulaire­s et chefs d’entreprise­s se sont retrouvés dans les locaux de l’Union patronale du Var afin de participer à divers ateliers sur ces questions. « Le gouverneme­nt a pris  mesures de simplifica­tion, mais vous n’en connaissez sans doute que trois », a plaisanté Sabry Hani, sous-préfet, concédant ainsi quelques difficulté­s de communicat­ion. Sabry Hani a, en outre, rappelé que le nouveau « code de la commande publique » verrait le jour dans les prochains mois.

Àcontre-courant. Dans un contexte de crise, face à un navire « emploi » qui prend l’eau mois après mois, il est un secteur qui surnage. Représenta­nt 300 000 emplois en France (hors tourisme côtier), les métiers de la mer ne laisseraie­nt, à en croire l’organisate­ur du premier salon de l’emploi maritime méditerran­éen, personne à quai. «La CCI du Var évalue à 10 % le nombre d’emplois liés à la mer, explique Christophe­r Lang, directeur du site internet Clic and sea et à l’origine de l’événement organisé hier à Toulon. Ici nous avons 300 postes à pourvoir. Toutes les entreprise­s trouvent leur bonheur, mais il existe certaines tensions sur des métiers, comme ceux de la réparation navale, où elles ont plus de mal ».

De nombreux bateaux vont devoir se mettre aux normes

La réparation navale, c’est justement la spécialité de l’entreprise mandréenne IMS Shipyard qui avait donc traversé la rade hier pour jeter l’ancre au stand 17 du Palais Neptune. « Nous avons récemment recruté un responsabl­e qualité hygiène sécurité et environnem­ent et nous allons chercher des profils formés sur les problémati­ques environnem­entales pour l’assister », nous a expliqué Manon Paoli, sur le stand d’IMS. Amarré à son guichet, Julien, titulaire d’un master de mécanique physique et ingénierie, obtenu à l’université d’Aix-Marseille, lui a laissé un CV après quelques minutes d’échanges. « Les nouvelles normes environnem­entales créent du boulot, elles poussent le marché de l’emploi, explique le jeune (24 ans) ingénieur en réparation navale. De nombreux navires vont en effet devoir se mettre aux normes ».

« Ça consomme moins et c’est plus rentable »

Recyclage des matériaux, propulsion électrique, Julien, qui a notamment modifié le système de recyclage des eaux usées d’un navire de 50 mètres dans le cadre de l’un de ses stages, n’ignore rien de ces nouvelles normes. Et en plus, il a la fibre. À côté de ces études, le jeune diplômé a ainsi participé au Shell éco marathon en concevant un véhicule capable de parcourir 700 kilomètres avec l’équivalent énergétiqu­e d’un litre de gazole. « Mais en propulsion électrique, a vite précisé Julien. Comme pour les bateaux d’ailleurs. Car sur de la très grosse plaisance, sur des navires de croisière ou des ferries, toutes les propulsion­s sont aujourd’hui électrique­s. L’électricit­é alimente les moteurs thermiques. C’est un peu le principe des véhicules hybrides. Ça consomme beaucoup moins et c’est beaucoup plus rentable ». À propos d’électricit­é, il semble qu’hier le courant soit passé entre IMS et Julien. Mais pas d’inquiétude. Car pour le cas où l’entreprise mandréenne lui fasse finalement volte-face, le jeune demandeur d’emploi nous a assurés que 95 % des diplômés des promotions précédente­s avaient trouvé un emploi dans les trois mois. À contrecour­ant du marché terrien donc, mais surtout en vert et contre tout.

 ?? (Photo Valérie Le Parc) ?? Sur le stand de la société mandréenne IMS, les candidats à la réparation navale défilent.
(Photo Valérie Le Parc) Sur le stand de la société mandréenne IMS, les candidats à la réparation navale défilent.

Newspapers in French

Newspapers from France