Var-Matin (Grand Toulon)

Silence, on tourne à la base navale

En tournage sur la base navale et parfois à bord du sous-marin Rubis, les équipes du film Le Locataire nous ont ouvert leurs portes. Avec le concours de la Marine nationale

- LAURENT SEGUIN lseguin@nicematin.fr

Ces deux mondes du silence avaient manifestem­ent beaucoup à se dire. Autorisées à tourner sur la base navale et même à bord du sous-marin nucléaire, Rubis, pour les besoins d’une comédie intitulée Le Locataire, la réalisatri­ce Nadège Loiseau et ses équipes achevaient hier à Toulon, les scènes d’un film dont la tête d’affiche est Karin Viard et dont la sortie dans les salles est prévue pour la fin 2 016. Si quelques incontourn­ables « silence, on tourne » ont logiquemen­t entrecoupé notre immersion à bord du tournage, la production a pris le temps de nous expliquer les spécificit­és d’une réalisatio­n dans une enceinte ultra-protégée.

« Au départ, ça n’était pas gagné »

« Des contrainte­s, il y en a 800 et même 1 000. Alors j’ai adapté mon scénario, mais je fais quand même un film et pas un documentai­re ,nousa confié la réalisatri­ce. Au départ, ce n’était pas gagné. Mais dès notre entrée dans le sous-marin, on s’est finalement rendu compte que l’on avait des modes de fonctionne­ment assez proches entre l’équipage du navire et l’équipe de tournage, et après trois jours, on se comprend très bien ». Là, au coeur d’une base sur laquelle la vie poursuit son cours, avec des transferts de munitions, de la maintenanc­e nucléaire ou encore de l’embarqueme­nt de matériel, là sur le quai, tout proche d’un sousmarin encore actif et qui est d’ores et déjà reparti en opération aujourd’hui, le commandant Maloingne reprenait en écho les propos de la cinéaste. « On fait un boulot qui est finalement très similaire, avec un travail d’équipe et de coordinati­on. Le parallèle est même fascinant », s’étonnait le commandant.

« Des deux côtés, il n’y a aucune improvisat­ion »

« La richesse de matériel, le nombre de personnes à gérer, la préparatio­n millimétré­e sont très proches », abondait ensuite le commandant de la base navale. Des deux côtés, il n’y a aucune improvisat­ion, c’est très précis », concluait le commandant Gaubert entre deux prises. Des prises répétées presque inlassable­ment. Une fois, deux fois, trois fois. « On la refait ». « On la refait encore ». Une répétition presque digne d’un défilé du 14-Juillet et qui étonnait jusque les figurants, marins de leur état. « Un film c’est un combat de tous les instants », nous a glissé la réalisatri­ce. Définitive­ment, le cinéma et la Marine étaient faits pour se rencontrer.

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(Photos Valérie Le Parc) Les prises se sont enchaînées le long du quai sous un soleil radieux. Un vrai plus pour la réalisatri­ce.

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