« Le tram à Toulon, c’est une évidence »
L’association de consommateurs reconnue par l’État était mercredi l’invitée du Collectif Tramway. Son vice-président nous a expliqué pourquoi le tramway s’imposait comme la solution de transport la plus logique pour Toulon.
Jean Sivardière, Toulon se prête à l’installation d’un tramway? Quand on va au Faron, on voit tout de suite que c’est une ville à tramway. L’urbanisme est linéaire. C’est typiquement une forme urbaine qui s’y prête. On voit très bien que l’on ne peut pas ici se contenter d’un bus en site propre.
Quels sont les avantages du tramway ? Ça offre une grande capacité d’accueil avec des rames de voyageurs. Ça circule en site réservé et la vitesse commerciale est élevée. Elle est de km/h contre km/h pour un bus. On a par ailleurs un transport qui est fiable et qui n’est pas soumis aux aléas de la circulation.
Le tram, ce n’est pas un peu une mode ? Vingt-cinq agglomérations l’ont adopté en France. Et ça fait vingt-cinq ans que la mode dure. Il y a des grandes villes comme Paris et aussi des agglomérations de moins de habitants, comme Besançon. Et partout où il s’est installé, partout où il est en place, il est plébiscité. Le tramway, c’est du gagnant-gagnant.
Et quels sont ces gagnants ? Les piétons, les cyclistes, les automobilistes. Les commerçants aussi, car aujourd’hui on maîtrise très bien les périodes de travaux. Il y a aussi moins de dépenses de voirie que pour le bus en site propre et le contribuable y gagne.
Pourtant, le coût est supérieur à celui du bus en site propre ? L’expérience montre que le tramway est à peine plus cher que le bus en site propre. À Metz, le BHNS, c’est millions d’euros du kilomètre, à Besançon, le tramway, c’est millions d’euros du kilomètre. Et il faut tenir compte du coût d’exploitation et de l’entretien.