« Colisée » : trois jeunes en examen pour meurtre
Trois jours après leur arrestation à Nice, les quatre hommes ont reconnu avoir participé aux violences mortelles devant la discothèque de Saint-Raphaël. Tous nient le meurtre
Trois jeunes gens ont été mis en examen pour meurtre, dans l’affaire des violences mortelles devant la discothèque “Le Colisée ”, le 29 août dernier, jeudi soir au palais de justice de Draguignan. Un quatrième jeune a été mis en examen pour violences volontaires aggravées. Trois d’entre eux ont été écroués, un autre étant laissé en liberté sous contrôle judiciaire.
Trois suspectés de meurtre
Dès le premier jour de l’enquête sur les conditions de la mort d’Ichem Gerriche, un jeune Fréjusien de 20 ans, la rumeur avait rapporté aux enquêteurs qu’une rixe avait éclaté avec des jeunes venus de Nice. Mardi dernier au chant du coq, les policiers de Fréjus, agissant sur commission rogatoire d’un juge d’instruction dracénois, ont lancé un coup de filet dans divers quartiers de Nice. Ils ciblaient quatre jeunes hommes, repérés après une longue et patiente exploitation des témoignages et des images de vidéosurveillance mises à leur disposition. Selon leur enquête, deux séries de violences ont eu lieu cette nuit-là. Elles ont opposé un groupe de jeunes Fréjusiens à deux autres groupes, venus à Saint-Raphaël pour assister à un concert, et qui ne se connaissaient pas. Au terme de quarante-huit heures de garde à vue, les quatre hommes ont été déférés jeudi matin au parquet de Draguignan. Celuici a requis l’ouverture d’une information judiciaire pour meurtre et violences aggravées contre trois d’entre eux, et pour violences aggravées contre le quatrième. Ce dernier est soupçonné d’avoir participé à la seconde rixe, alors qu’Ichem Gerriche était à terre, dans un état critique.
Trois incarcérés
Il semble que plusieurs d’entre eux se sont assez longuement exprimés devant le juge d’instruction en première comparution. Ils auraient reconnu avoir participé aux violences, mais nié être les auteurs d’un meurtre. Les quatre hommes ont ensuite été présentés devant le juge des libertés et de la détention, le parquet demandant qu’ils soient tous écroués. Au final, deux hommes, dont celui soupçonné dans la seconde rixe, ont été placés en détention provisoire. Un autre a demandé à bénéficier d’un délai pour un débat différé sur la détention provisoire. Dans l’attente, il a été incarcéré temporairement. Le quatrième a été remis en liberté sous contrôle judiciaire.