Prendre les devants à Brive
Après cinq semaines sans championnat, les Toulonnais, décimés par l’absence des mondialistes et les nombreux blessés, reprennent du service. Sans certitude
Ils avaient visé douze points dans le premier bloc de quatre matches du début de saison. Ils en ont glané dix. Cette fois, ils espèrent accrocher huit points sur les trois prochaines rencontres (Brive, Oyonnax et Grenoble). Voilà le tableau de marche annoncé pour un RCT qui reprend du collier après la trêve imposée par un calendrier amateur. Mais pour cette reprise en terre briviste, cet après-midi, où les Rouge et Noir s’étaient montrés sans pitié pour les Corréziens la saison dernière (53-13), ce ne sera pas la même musique. En effet, dans l’orchestre varois, il manquera le chef (Bernard Laporte sera à Cardiff où il commentera le quart de finale Nouvelle-Zélande - France) mais aussi de nombreux musiciens. Si Du Plessis et Pélissié sont à la baguette à la charnère, en revanche devant, les fausses notes ont résonné tout au long de la semaine. Ainsi, Vosloo (dos) a ouvert le bal dès lundi. Il a été imité par Orioli (fracture au pied) mardi, avant que Juanne Smith (pied) ou encore Gorgodze (cheville) rejoignent une infirmerie déjà occupée par Chiocci (pied), Stevens (dos), Chilachava (mollet) ou encore Ma’afu (staphylocoque).
Les jeunes au chevet
Face à cette hécatombe, le staff technique fait monter au créneau les novices, tels Boughamni et le jeune Etrillard. Dans cette nouvelle partition, les joueurs du pack Soury, Vernet et Anetta seront sur le banc pour réciter leurs gammes, Fresia faisant figure presque d’aîné. La paire d’Îliens (Suta-Tao) en seconde ligne pourra suppléer le tandem LassalleMikautadze en cours de concert. En troisième ligne, Bruni profitera de l’opportunité pour faire sa première apparition officielle cette saison au côté de son capitaine Steffon Armitage (une première) et d’Ollivon. Derrière en revanche, ce sont les vainqueurs de La Rochelle qui sont reconduits dans leur ensemble. Juste avant de s’envoler hier après-midi pour Castres, Jacques Delmas se voulait lucide : « On sait où l’on va. On est un peu à poil devant, où il faudra pourtant se montrer costaud. Brive aura en tête la déculottée de l’an passée et sera certainement animé d’un esprit de revanche. À nous de savoir répondre présent. Nombre de joueurs ont ainsi l’occasion de se montrer. À eux de prouver. Ils ont une opportunité de jouer, ils doivent la saisir. » De là à prendre les devants, il y a quatre-vingts minutes pour essayer. Autant pour réussir.