Sur les ailes du désir
Par tradition et par conviction, Toulon/St-Cyr donne beaucoup de responsabilités à ses ailières. Après Siraba Dembélé ou Laura Gaudefroy, Djénéba Tandjan remplit sa mission à merveille
Au début de l’année 2015, et alors qu’elle explosait au plus haut niveau, Thierry Vincent disait de Djénéba Tandjan qu’elle avait du « feu dans les jambes ». Dix mois plus tard, le brasier se consume toujours, même si l’ailière gauche commence à tirer la langue. « J’ai beaucoup de temps de jeu du fait de la blessure de Laura (Gaudefroy, indisponible jusqu’en janvier pour une fracture de l’articulaire postérieur gauche, au dos), reconnaît-elle. C’est parfois difficile au niveau physique, mais j’essaye de donner le maximum quand même, sans réfléchir. »
Plus une inconnue
Une approche qui réussit à l’ancienne Messine, troisième meilleure buteuse du club après sept journées (24 buts) derrière Olivera Jurisic (51) et Sanne van Olphen (29). Mais l’effet de surprise de la saison dernière est passé. L’ailière n’est plus une inconnue. Et elle le sent lors de ses oppositions face aux gardiennes adverses. « Je suis attendue. Les gardiennes ont travaillé sur mes tirs. À moi de faire les efforts. Notamment sur les impacts. Il faut que je varie sans cesse. » Avec Olivera Jurisic à ses côtés, véritable aspirateur à défenseurs, Djénéba Tandjan bénéficie quand même d’espaces. Et de pas mal de ballons. « C’est notre jeu qui veut ça, explique Thierry Vincent, lui-même ailier du temps de sa splendeur du côté de Pessac. Je suis un adepte du jeu en première intention, dans la continuité. Les ailières sont, du coup, impliquées dans la finition. Djénéba répond à ces attentes. Elle possède toutes les qualités pour le haut niveau, et n’a rien à envier à certaines... » Meilleure buteuse du championnat dans le jeu chez les ailières gauches (devant