Stup ou alcool au volant : même les assurés ne seront pas garantis
Les exclusions de garanties ne sont pas connues de tous. Pourtant, on peut les lire, écrites noir sur blanc (ou même en rouge), dans les volumineux contrats d’assurance. Imaginons un conducteur, ou une conductrice, assuré tout à fait normalement. Mais qui prend le volant en état d’ivresse et est impliqué dans un accident. « Si la personne a bu ou consommé des drogues, c’est une clause de nullité du contrat d’assurance » , prévient Jean-François Hesse, délégué départemental du centre de documentation et d’information de l’assurance dans le Var.
« On ne sort pas indemne »
L’assureur du conducteur fera face aux frais, payera des indemnités aux victimes, évaluées en passant sous les fourches caudines des experts. Mais dans un second temps, l’assureur peut se retourner contre son propre assuré, pour lui demander le remboursement des sommes engagées. « Les conséquences sont dramatiques, vis-à-vis des tiers, et vis-à-vis de vousmême, analyse Jean-François Hesse. Déjà, quelqu’un avec un peu de moralité ne sort pas indemne d’avoir causé un accident grave. Mais en plus, cela peut ruiner une personne sur le plan financier » . S’il n’y a pas d’accord amiable, les procédures contentieuses peuvent mener à des saisies de comptes et, dans les cas les plus exceptionnels, des saisies immobilières. « Celui qui a des biens au
soleil, tout y passe » , affirme l’assureur. Cerise sur le gâteau, quand on est sur la route pour son travail : la double peine, c’est, en plus, de perdre son emploi.