A Paris, les chauffeurs de VTC ne désarment pas
Pour le troisième jour consécutif, la mobilisation des chauffeurs de VTC (voitures de tourisme avec chauffeur), engagés à Paris dans un bras de fer avec le gouvernement à propos des taxis 1), n’a pas
( faibli hier. Vers 16h40, 150 à 200 voitures ont commencé à quitter sous escorte policière la place de la Nation, où ils étaient rassemblés depuis la mi-journée, pour retourner à Orly et Roissy-Charles-de-Gaulle. A l’aube, ils avaient mené dans ce dernier aéroport une opération escargot et en avaient bloqué les accès, après des heurts dans la nuit avec des taxis à la Porte Maillot. « J’ai appelé à ce rassemblement qui s’est tenu dans le calme. Je me dédouane de toutes les initiatives indivi- duelles qui pourraient suivre dans les prochaines heures, mais je comprends la frustration. Ça va chauffer » , a prévenu Joseph François, président de l’association Alternative mobilité transport (AMT), regroupant des sociétés de « Loti » (transport collectif à la demande), statut utilisé par certains chauffeurs de VTC et qui est cible des critiques des taxis.
« Il n’y aura pas de paix sociale »
A l’origine de ce regain de tension: les dernières décla- rations du secrétaire d’État aux Transports, Alain Vidalies, pour qui « le temps est à la discussion et on ne peut pas perturber comme ils le font alors que ce n’est pas un mouvement massif » . Des affirmations qui « ont mis le feu aux poudres » , aux yeux des professionnels: « C’est scandaleux [...]. Nous avons été livrés sur la place publique comme gage de paix sociale avec les taxis. Il n’y aura pas de paix sociale » , a ajouté Joseph François. Il a annoncé que de nouvelles autorisations de manifester allaient être réclamées pour lundi.
1. Après un mouvement de colère des taxis, le gouvernement leur a donné la semaine dernière des assurances, en particulier le fait que seraient menés des «contrôles incessants» pour traquer les chauffeurs qui effectueraient des courses de typeVTC sans habilitation.