Var-Matin (Grand Toulon)

Bailet à toute vitesse

- ROMAIN LARONCHE

Deux résultats au-delà de la 30e place fin janvier (38e en Super G, 34e en descente). Cela n’était plus arrivé depuis plus d’un an à Margot Bailet. Autant dire que le dernier rendez-vous de Coupe du monde n’a pas été du goût de la Niçoise. « Cortina, ça a été vraiment compliqué. J’avais chuté plusieurs fois à l’entraîneme­nt et quand on sait que la confiance ne tient qu’à un fil, je n’avais plus le même engagement, j’avais perdu mon ski » , ne cache pas la licenciée de l’Interclub Nice. Après la manche italienne, elle n’a pas longtemps tergiversé. « Un week-end compliqué, ça arrive à toutes les skieuses. Je n’avais aucun problème physique, alors je suis vite retournée à l’entraîneme­nt pour retrouver mes sensations ».

« Elle assume ce leadership »

Histoire de renouer le fil d’un début de saison canon. Le 4 décembre, pour l’ouverture de la saison de descente à Lake Louise, l’Azuréenne terminait 4e à 9 centièmes du podium. Sa meilleure performanc­e et un sacré coup de fouet pour la descente française qui attendait son premier “top 10” depuis le 23 février 2013. « Ce n’était pas du tout une surprise pour nous » , glisse Jean-Luc Bailet, le papa, qui suivra le week-end de Margot en Allemagne, juste après être allé encourager Matthieu, son fils cadet, sur le circuit Coupe d’Europe dans le Tyrol. « Elle avait fini très fort sa dernière saison avec des “top 10” et deux titres de championne de France (Super G et descente). En vitesse, l’expérience est très importante. Aujourd’hui, elle a l’âge (25 ans) et l’expérience nécessaire­s pour faire de belles performanc­es. Et puis, elle a travaillé très dur, notamment sa technique ». Des qualités qui lui ont permis de digé- rer facilement les retraites de Marion Rolland et Marie Marchand-Arvier, qui l’ont propulsée leader du ski féminin de vitesse. « Son début de saison a été à la hauteur de ce que l’on attendait d’elle. Elle a pris et assumé ce leadership », glisse Paul Raybaud, son président de club. « Ces dernières semaines, elle était un peu moins à l’aise. Il lui manquait un peu d’enthousias­me, de dynamisme et de réussite. On espère qu’elle retrouve rapidement sa place dans les 10 » . Actuelleme­nt 13e du classement général de descente, la meilleure française entend profiter du week-end à Garmisch pour récupérer un rang conforme à son nouveau statut. « Mes objectifs du début de saison n’ont pas changé. Je veux toujours rentrer dans les 10 et j’espère connaître mon premier podium. Je ne veux pas me limiter à un “top 10”, mais après le week-end de Cortina, si je le retrouve, sans le podium, le contrat sera rempli ». Il lui restera ensuite deux manches (Crans Montana et La Thuile) pour “claquer” ce premier podium qui lui tend les bras et assurer définitive­ment sa place à la finale de la Coupe du monde à Saint-Moritz mi-mars.

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(Photo EPA/MAXPPP) Margot Bailet sur la piste de Garmisch, jeudi à l’entraîneme­nt.

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