Ramoka, la trouvaille seynoise
C’est un pari que l’on peut qualifier de réussi par l’US Seynoise, via son président Thierry Murie et Martial Cottin. À la recherche d’un joueur des îles, jeune et à fort potentiel, l’homme fort du rugby seynois a eu le nez creux en dénichant Ramoka, grâce à l’intermédiaire d’un agent. Un centre fidjien de 21 ans, venu directement du Pacifique et qui s’est facilement imposé dans la ligne de troisquarts varoise. Présenté comme un ailier, Martial Cottin l’a rapidement évalué pour l’installer au poste de premier centre à la place de son compère Saulekaleka, plus puissant, mais qui affiche moins de garanties défensives que Moka. « Il est devenu véloce, rapide sur 10 à 15 m et plutôt bon défenseur, analyse l’entraîneur des trois-quarts. Il lui a fallu du temps pour s’adapter à notre système car il ne parle pas la langue. Mais il a des qualités naturelles qui ont compensé. Nous n’avions pas ce type de profil jusqu’à présent, rapide et puissant, qui peut casser la ligne et a la capacité de faire jouer derrière lui. Il varie bien ses angles de course car il trouve les intervalles. En plus, c’est un gentil bonhomme. Discret et aimable. »
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Si le garçon affiche encore quelques lacunes techniques, son potentiel lui permet d’envisager un avenir à l’échelon professionnel d’ici une à deux saisons. Nul doute donc que son passage à La Seyne devrait être un tremplin dans sa carrière. Il faut dire qu’avec un cousin qui se nomme Tuisova et qui habite de l’autre côté de la rade, Moka a trouvé quelques repères. Tout comme sa cohabitation avec Saulekaleka. Les deux hommes ne se quittent jamais. « C’était important pour les deux d’avoir quelqu’un de leur même culture auprès de lui explique Thierry Murie. Sinon, l’adaptation aurait été trop difficile et on aurait eu beaucoup plus de chance de les perdre en cours de saison. »