Var-Matin (Grand Toulon)

Primaire de la droite : Hervé Mariton (LR) défend ce soir son programme à Draguignan

- PROPOS RECUEILLIS PAR KARINE MICHEL kmichel@nicematin.fr

C’est en tout cas une donnée objective. Comme le sont les idées fortes que je porte et qui sont largement soutenues par les Français. Je suis favorable au droit du sang, à l’impôt proportion­nel et universel, à l’abrogation de la loi SRU qui oblige à faire des HLM à marche forcée.

Comment justifier la suppressio­n des quotas de logements sociaux ? Plutôt que l’aide à la pierre, je suis favorable à l’aide à la personne, seule garante de la mixité sociale.  % des Français sont éligibles au logement social et  % des Français modestes n’y sont pas logés… Par ailleurs, l’économie du logement est hyper fiscalisée et hyper subvention­née. Il faut changer les concepts. Si on se contente de déplacer le curseur pour s’adapter, on ne réglera rien. Quand l’approche est limitée – c’est aussi le cas de la loi Travail – c’est assez pour provoquer les adversaire­s mais pas assez pour se faire des alliés. La vision de liberté et de valeurs que je porte permet d’avoir des alliés et, avec la légitimité de la présidenti­elle, on peut y arriver. Pensez-vous que François Hollande peut défendre le bilan de son quinquenna­t dans la primaire de la gauche ? Il me semble que les qualités de François Hollande ne sont pas à ce point impression­nantes qu’il s’impose comme candidat. Je pense, à dire vrai, qu’il devrait se retirer.

Michèle Alliot-Marie a fait acte de candidatur­e à la présidenti­elle, ça vous inspire quoi? J’essaie de faire en sorte que le plus grand nombre de Français pensent du bien de ma candidatur­e. Et je n’ai pas beaucoup de temps pour apprécier celle des autres. Je m’attache surtout à défendre ma vision.

Son choix de ne pas passer par la primaire? C’est dommage, car l’idée de la primaire est d’éviter la multiplica­tion des candidatur­es avec le risque de ne pas être présent au second tour. Il faut qu’elle mesure bien la responsabi­lité qu’elle prend. Ensuite, je n’ai pas de qualité pour l’empêcher de le faire. Vous êtes dans le Var le jour du référendum en Grande-Bretagne. Le Brexit vous inquiète-t-il ? Le non abîmerait toute perspectiv­e européenne. Il mobilisera­it Bruxelles à organiser la transition avec les Britanniqu­es et il n’y aurait pas d’énergie pour améliorer la réalité de l’Europe. Sur une géométrie stabilisée – je suis contre l’entrée de la Turquie et pour le maintien du Royaume-Uni – le oui doit servir à se poser des questions et, au-delà, refonder l’Europe en proposant une Union qui réponde aux véritables enjeux. Je pense à la politique énergétiqu­e, la politique budgétaire, le poids de l’Europe dans le monde. À ce que nos entreprise­s restent compétitiv­es face à la concurrenc­e des marchés asiatiques notamment.

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