Bandol et Sanary-surMer : marchés actifs
Aux portes des Bouches-du-Rhône, dans une Provence authentique, le marché est scindé entre un arrière-pays résidentiel, un centre actif et une bande littorale dynamique
Ces communes varoises profitent d’un marché assez similaire, où appartements, maisons et grandes villas se partagent une clientèle plurielle. Du jeune primo accédant (à partir de 20 ans), au retraité (jusqu’à 75 ans), le marché est boosté par une demande constante, à la fois sur les biens moyen et haut de gamme. Depuis plusieurs années, les professionnels constatent un retour à la centralité. Ainsi, les centre-villes sont assez recherchés, notamment par une clientèle de senior français (Lyonnais, Parisiens), qui se porte principalement sur les T2 et les T3, comme à Sanary-sur-Mer. Concernant le marché des maisons, on constate un regain d’intérêt pour les petites surfaces (lotissements) qui deviennent à nouveau accessibles aux primo accédants, avec un budget de 350 000 euros. Ce sont généralement des actifs qui travaillent localement. Les grandes surfaces haut de gamme, en particulier à Sanary-sur-Mer et Ollioules, n’ont pas souffert de la dépréciation des prix et la demande reste constante sur ce marché. Les autres secteurs plébiscités sont, de façon assez classique, le littoral : plage de Portissol à Sanary (un quartier tranquille, central et parmi les plus chers), et les zones au sud de la voie ferrée à Bandol, en bord de mer, boulevard des Graviers, presqu’île de Capelan, ou autour de la plage Renécros. « À Sanary, le marché est réparti entre la gare, avec des biens entre 3500 et 4000 euros le m2. Le bord de mer, où l’on trouve de l’ancien en très bon état, voire des terrains (10000 à 12000 euros du m2) pour des acquéreurs qui bâtissent des maisons contemporaines. Enfin, dans le centre, sous la voie ferrée, les programmes neufs et au-dessus, des quartiers résidentiels », détaillent Sylvie Stoeber et Laurent Tripot, respectivement gérante et directeur des ventes des agences Delta Immobilier. L’un des faits intéressants sur le secteur, c’est le retour des investisseurs locatifs : « Sur les deux communes, le marché locatif des studios et des T2 est à nouveau actif. La rentabilité est bonne, avec une
garantie sur la qualité de l’investissement. Néanmoins, alors que la demande est forte pour les biens familiaux (T3, T4 et villas), le prix de l’investissement sur ces surfaces reste trop élevé, créant une pénurie de logements », souligne Bernard Papazian, gérant des agences Orpi Papazian. Depuis quelques mois, de nombreux programmes neufs ont été lancés (6 à 7 projets à Sanarysur-Mer), l’attrait du neuf étant assez important (5 500 euros du m2 en moyenne), en particulier dans le centre où la clientèle senior est très présente.
Dans l’arrière-pays
Stations balnéaires très populaires, authentique pour Sanary-sur-Mer, souvent surnommée « Le petit Saint-Tropez de l’ouest », jeune et festive pour Bandol, ces deux communes profitent d’un marché dynamique, mais assez étroit, d’où l’attrait de l’arrière-pays. À quelques kilomètres seulement du littoral, sans être trop soumis à l’afflux touristique, les petites collines offrent un cadre de vie à part. Évenos, Le Beausset, Le Castellet, La Cadièred’Azur, les villages profitent du charme des espaces naturels, des architectures typiquement médiévales et de l’attrait des domaines viticoles. On y trouve parfois des propriétés de charme, dont les ventes sont rares et généralement, confidentielles. Le prix des terrains à bâtir dans le secteur varie en fonction de l’emplacement, la vue et l’exposition (à partir de 140000 euros pour 300 à 500 m2, avec des exceptions à plus de 2 millions). « Alors qu’en bord de mer on retrouve plus d’actifs, les acheteurs présents sur le marché de l’arrière-pays sont souvent de jeunes couples avec famille. Les terrains étant plus abordables, ils intéressent notamment les primo accédants (Le Revest-les-Eaux) », ajoute M. Tripot. •