Philippe Vitel : « Rouvrir le débat de nos moyens dans le Pacifique »
Vice-président de la commission de la Défense nationale et des forces armées de l’Assemblée nationale, le député (Les Républicains) du Var Philippe Vitel n’a pas manqué de réagir à la signature du contrat entre la France et l’Australie pour la livraison de 12 sous-marins d’attaque. Outre le montant du contrat - 34 milliards d’euros -, le parlementaire varois met en avant le plan de charge non négligeable assuré pour l’industriel DCNS, très présent dans notre département. « Les études réalisées en France, ainsi qu’une partie de la formation des personnels australiens, assureront 4 millions d’heures de travail pérennisant ainsi entre 3000 et 4000 emplois chez DCNS et ses sous-traitants. »
Des capacités à revoir à la hausse
Mais Philippe Vitel voit plus loin. Reprenant les déclarations de Maryse Payne, ministre de la Défense australienne, qui souligne «l’importance et la profondeur des relations de défense » entre nos deux pays, le député du Var rappelle le rôle majeur que doit jouer la France dans le Pacifique. « Avec ses territoires dans le Pacifique et dans l’océan Indien, qui sont autant de points d’appui pour ses forces armées, en particulier pour sa marine, la France doit être ce partenaire européen de référence, ce pays leader dont la présence apparaît désormais comme un facteur de stabilité dans la région », affirme-t-il. Un rôle de tout premier ordre donc, mais pour lequel la France, deuxième puissance maritime mondiale en termes de zone économique exclusive, semble manquer de moyens. C’est du moins l’avis de Philippe Vitel qui invite les pouvoirs politiques à « rouvrir très vite le débat sur la question de nos moyens militaires dans le Pacifique et plus généralement outremer. Question qui procède tout à la fois du renforcement de nos capacités d’action de l’État en mer, mais également de nos capacités de projection de forces sur lesquelles comptent nos partenaires comme l’Australie ».