Le Sporting a oublié les ailes...
Malgré le brouillard et le froid intense s’étendant sur le stade Paul-Lignon, ce match entre Rodez et Toulon a tenu toutes ses promesses. Tant dans la volonté de jouer que d’accepter des duels intenses, les deux équipes ont proposé un excellent match de CFA. Et, si au bout du compte, Rodez s’est imposé sur la marque minimale de 1 à 0, le club aveyronnais le doit à son envie sans cesse permanente d’aller de l’avant. C’est là que Toulon a été moins fort car les visiteurs ont trop cherché des solutions offensives en venant s’engouffrer dans l’entonnoir de la défense. En plein coeur de cette dernière a rayonné l’homme du match, Poujol. L’ancien pro de Sochaux a été royal en sachant contrer, anticiper et briser les velléités offensives varoises.
Manque d’inspiration
Ces dernières avaient toujours pour finalité de servir Gigliotti et cela les Ruthénois l’ont vite compris. Alors, au terme de cette rencontre, Toulon pourra repenser à cette accélération de Gomis sur le côté gauche de la défense, à son centre excellent prenant le RAF à revers et ce ballon filant orphelin devant la ligne de but aveyronnaise (93e). Un Toulon plus inventif en attaque, en passant plus par les ailes, aurait été certainement un vrai poison pour la défense locale. Mais il n’en a rien été et c’est Rodez qui ouvrait les hostilités par un ballon de Da Silva, frappé d’un retourné dos au but et passant juste à côté du montant droit de Viviani (20e). Une chaude alerte sans suite, les efforts de Rodez trouvaient face à eux une défense bien organisée de Toulon. Et les Varois s’offraient leur unique opportunité de but de la rencontre juste avant la pause. Profitant d’une erreur défensive locale, Gomis héritait d’un ballon en or seul face à Laborde-Thuron, le portier aveyronnais. La frappe de Gomis, trop écrasée, ne prenait pas assez de vitesse pour piéger le gardien vite plongé au sol pour bloquer la frappe. Toulon venait de se priver d’une ouverture du score. Pour Rodez, elle arrivait en seconde période. Là, dans le brouillard, échappé sur l’aile droite, Da Silva centrait fort au premier poteau et Ras, surgissant vivement, détournait le ballon sous la transversale de Viviani (75e). Il s’agissait de l’unique réalisation de cette rencontre. Une rencontre qui se concluait sur des échauffourées stupides alors que l’arbitre avait sifflé le terme de l’opposition pourtant jouée dans un excellent esprit. Avec beaucoup de patience et enfin un retour d’intelligence sur le terrain, ces incidents ne pouvaient effacer le souvenir d’une excellente opposition.