Carassone, l’homme de l’ombre
Au milieu des Pineau, Lacrabère et autre Leynaud, le nom Carassone vous est sans doute étranger. Pourtant, le kiné de l’équipe de France de handball est, lui aussi, rentré de Suède avec du bronze autour du cou. Pour sa première grande compétition internationale vécue de l’intérieur, l’homme de 44 ans, originaire de Gassin près de Saint-Tropez, savoure ce baptême victorieux. « Quand j’ai eu la médaille, j’ai pensé à mon père qui n’est plus là. Je réalise tout juste l’impact que peut avoir une telle médaille. Ce n’est pas un aboutissement mais juste un rêve qui s’est réalisé. » Car le sport de haut niveau et le handball (qu’il a pratiqué à Saint-Tropez et Fréjus dans sa jeunesse) sont un pan majeur de la vie du Varois. Avant de vibrer en Scandinavie, Jean-Michel Carassone a roulé sa bosse avec les garçons du Cavigal et les filles de l’ASPTT et de l’OGC Nice. Et, depuis cette saison, il officie dans le staff des Aigles de Nice, équipe de hockey sur glace pensionnaire de l’élite. « J’ai commencé à suivre les jeunes du pôle Espoirs du Parc-Impérial en 2000. Et puis en 2006, j’ai demandé à la Fédération si je pouvais suivre un stage de l’équipe de France féminine, juste pour observer. J’avais envie de me rapprocher du sport pro. Ce stage et mes expériences niçoises m’ont permis d’intégrer petit à petit les services médicaux des équipes de France. J’ai d’abord eu l’opportunité de travailler avec les jeunes nés en 1992. J’ai fait un déplacement avec eux pour un Euro juniors en Turquie. Nous étions deux kinés, Denis Delanaud et moi. Denis connaissait Sébastien Gardillou (entraîneur de l’OGC Nice handball de 2012 à 2016) et c’est ce qui m’a permis de travailler avec le Gym. Pour l’équipe de France A j’ai fait des remplacements des deux kinés Annick Le Naour et Franck Lagniaux. » Des remplacements qui lui donnent la chance de se faire une place auprès du groupe depuis trois ans. « L’ambiance était superbe contre la Suède ou la Norvège en demie. Je repense aussi au but hallucinant d’Allison Pineau à la dernière minute contre l’Espagne. Les émotions ont été énormes. Vivre pleinement avec le groupe donne envie d’avoir de nouvelles opportunités. »