Var-Matin (Grand Toulon)

ET UN JOUR... Le  février , création du premier départemen­t des Alpes-Maritimes

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Le  février , les AlpesMarit­imes sont pour la première fois déclarées ème départemen­t de la nouvelle République. Géographiq­uement, il correspond à peu près à notre départemen­t actuel. Au cours de la Révolution française, Nice et son comté sont encore rattachés au royaume Piémont-Sardaigne dont les souverains sont les ducs de Savoie. Alors que la guerre se poursuit dans les Alpes entre l’armée du roi de PiémontSar­daigne Victor- Amédée III de Savoie (-) et l’envahisseu­r français, il règne un certain calme dans le comté de Nice. Les  et  septembre , l’armée révolution­naire pénètre sans heurt sur le territoire. La nouvelle Convention nationale décide alors d’annexer le comté de Nice et la principaut­é de Monaco à la République de France le  janvier . Cette annexion est confirmée par décret le  février  (photo ci-contre). Il mentionne : « le ci-devant comté de Nice est réuni à la République française pour former provisoire­ment un

départemen­t sous la dénominati­on des AlpesMarit­imes, avec Nice comme chef-lieu». La Convention ne savait pas alors que le terme «provisoire­ment » était visionnair­e. «Ce départemen­t aura le Var pour limites à l’occident ; il comprendra toutes les communes qui sont à la rive gauche de ce fleuve et tout le territoire qui composait l’ancien comté de Nice», évoque encore le décret. Nice devient le chef-lieu du départemen­t des AlpesMarit­imes qui compte   habitants. Il va être organisé en deux mois par deux commissair­es de la République : l’abbé Grégoire et Henri Baptiste Grégoire, figures populaires de la Révolution. Ils arrivent à Nice le

mars  et vont faire élire trois députés : Joseph Dabray (avocat né à Nice en ), JeanDomini­que Blanqui (né à La Trinité en ) et le Mentonnais Ruffin Massa. Le départemen­t est divisé en  districts et  cantons. - Le district de Nice, divisé en  cantons : Nice, Aspremont, Contes, L’Escarène, Levens, Utelle, Roquebilli­ère, la Bolline de Valdeblore. - Le district de Puget-Théniers, en  cantons : Puget-Théniers, Roquestéro­n, Gilette, Villars, Beuil, Guillaumes, Saint-Etienne. - Le district de Menton, en  cantons : Menton, Monaco, Sospel, La Brigue, Perinaldo. Ce premier essai d’annexion est un échec. Si à Nice, les choses se passent bien, dans l’arrière-pays niçois, les idées révolution­naires ne s’imposent pas. La législatio­n française est détournée ou peu appliquée. Une forte résistance s’organise, mêlant adversaire­s de la Révolution française et de l’annexion, catholique­s fervents et réels brigands appelés les « Barbets ». Le contexte politique devient difficile et après une guérilla incessante, la résistance va avoir gain de cause. Le  avril  à l’abdication de Napoléon Bonaparte, le traité de Paris rend le comté au roi de Sardaigne. Il reviendra définitive­ment à la France en , augmenté de l’arrondisse­ment de Grasse. Un départemen­t frontière bientôt nommé Côte d’Azur.

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(Photo Archives départemen­tales) comment le Comté de Nice est devenu départemen­t Français,

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