Comment l’OM a remonté la pente
Lorsque Rudi Garcia a pris les rênes, après neuf journées, l’équipe traînait à une insignifiante 12e place. Désormais 6e et sur une bonne dynamique (4 victoires consécutives en championnat), l’OM fait a nouveau peur. Les raisons de ce renouveau en cinq points.
. La forteresse Vélodrome
Si l’OM remonte au classement, c’est d’abord parce qu’il fait le plein à domicile. 19e équipe à la maison la saison dernière (3 victoires seulement), Marseille carbure à nouveau chez lui. Le bilan à mi-parcours est bluffant :
9 matchs, 6 victoires, 3 nuls. Et un seul but encaissé (Sala). Un record.
. Un soutien populaire
Au soir de la première victoire à domicile de la saison contre Lorient (26 août), le Vélodrome sonnait bien creux, avec seulement 26199 spectateurs. Une affluence ridicule pour la cité phocéenne, mais qui était devenue habituelle. Pour le premier match en L1 à domicile de Garcia, 57 091 personnes garnissaient le stade face à Bordeaux. Un élan populaire qui ne s’est pas étiolé.
. Des choix forts
Au début de son ère, Rudi Garcia avait lancé le capitanat tournant. Un jour Diarra, un autre Gomis, puis Rolando ou Fanni. Hésitant. Désormais, il a fait de son avant-centre son patron. Ses autres choix marquants ? Le retour de Rolando dans le onze. Le remplacement de Diarra par Vainqueur en sentinelle. Mais sa plus belle trouvaille se nomme Maxime Lopez. Avant Garcia, le minot de 19 ans n’avait jamais été titularisé. Depuis la 11e journée, il n’a plus quitté le onze de départ.
. Un calendrier favorable
L’OM a fini fort sa première partie de saison. Mais il a battu successivement Nancy, Dijon, Lille et Bastia. La suite est nettement plus corsée, avec l’enchaînement Monaco, Lyon, Montpellier, Lyon (en Coupe). Une statistique inquiète encore plus. Du “top 10” actuel, l’OM n’a battu personne cette saison. Son plus beau scalp se nomme Lille (12e).
. Thauvin enfin décisif
Marcelo Bielsa avait dit de lui qu’il pouvait « devenir l’un des meilleurs joueurs du monde ». La prophétie va-t-elle s’avérer juste ? L’ailier n’en est pas là, mais il affiche cette saison déjà 5 buts et 3 passes décisives. Déroutant par ses dribles, ses prises de balle rapides et enfin décisif, “Flotov” a pris une nouvelle dimension. Hier hué, aujourd’hui acclamé par le Vélodrome, il est en train de devenir le “boss” du jeu marseillais.