Un deuxième débat (un peu) plus animé
Le deuxième débat de la primaire de gauche a gagné en densité
Il a raison, Vincent Peillon. Ce deuxième débat de la primaire de la gauche fut «plus vivant et plus profond que le premier, où nous avions souffert les uns et les autres ». Les «petits» candidats eux-mêmes y ont gagné en densité. Tant pis pour François Hollande qui avait préféré, au même moment, aller voir le one man show de Michel Drucker au théâtre. L’électorat socialiste et écologiste tranchera en tout cas dimanche en connaissance de cause: les positions de chacun se sont assez sensiblement clarifiées hier soir. Une gauche de convictions, portée par Benoît Hamon et Arnaud Montebourg, s’oppose plus que jamais à une gauche de gouvernement, revendiquée plus réaliste, incarnée au premier chef par Manuel Valls. Si tous les candidats se sont retrouvés sur les fondamentaux de la gauche, l’éducation ou la laïcité en particulier, des différences ont été clairement mises en évidence sur l’Europe, le nucléaire ou la gestion des migrants. A en croire le sondage de sortie de débat, Arnaud Montebourg (29 %) est celui qui a le plus convaincu les téléspectateurs, devant Manuel Valls (26 %) et Benoît Hamon (25 %). Aux yeux du seul électorat de gauche, Hamon (30 %) devance Valls (28 %) et Montebourg (24 %).
Valls cite de Gaulle
L’ancien Premier ministre aura concentré les attaques. Sur la forme plus que sur le fond, il a réussi à y répondre par une attitude de patron, tout en maîtrise, sans jamais céder à cet agacement qu’il peine d’ordinaire à réprimer. Un candidat à la carrure de présidentiable, qui vit la France charnellement et n’hésite pas à évoquer «le génie du général de Gaulle»… D’autres qui se réclament plus classiquement des références de toujours de la gauche. C’est le choix qui incombera aux électeurs dimanche. Dans un mouchoir de poche, certainement.