La lutte contre la radicalisation continue de s’organiser dans le Var
C’est bien connu : mieux vaut prévenir que guérir. En matière de radicalisation encore plus que dans d’autres domaines. Les attentats meurtriers des deux dernières années sont là pour nous le rappeler. Adopté en avril 2014, le plan de lutte contre la radicalisation violente et les filières terroristes s’est montré efficace dans le Var. « Depuis deux ans, plus de 150 signalements pour radicalisation ont ainsi été traités », a rappelé Kevin Mazoyer, directeur de cabinet du préfet du Var, le 11 janvier à Toulon, en marge d’une journée de formation et de détection des processus de radicalisation.
Un travail d’accompagnement
Reconnaître très tôt les premiers signes d’un basculement est primordial. Cela passe par la formation. En deux ans, grâce au financement du fonds interministériel de prévention de la délinquance et de la radicalisation, l’association Unismed a déjà formé 1 200 personnes dans le Var. Pour la plupart, des agents des services de l’État et des différentes collectivités territoriales, ainsi que des élus. Mais il convient d’aller encore plus loin. Kévin Mazoyer insiste sur ce point en invitant les communes à désigner leur « référent radicalisation », notamment pour faire remonter plus rapidement vers les services de renseignement les signalements à caractère urgent. Heureusement, la majorité des 150 signalements répertoriés dans le Var concerne des individus en début de radicalisation. Des individus, sans oublier leurs familles, qu’il est important de suivre régulièrement, d’accompagner dans l’espoir de les resocialiser. C’est le rôle de la cellule départementale de suivi présidée par le préfet et à laquelle collabore le parquet, le conseil départemental, les administrations, services et opérateurs de l’État (forces de sécurité, CAF, PJJ…).