La Silver Économie : toujours plus active
En France, près d’un habitant sur trois aura plus de 60 ans d’ici 2050, faisant de la Silver Économie un secteur incontournable.
En Paca, la part des séniors avoisinera les 2 millions de personnes dans vingt ans. Ce changement démographique ouvre un important potentiel de valeur ajoutée, les retraités impactant divers pans de l’économie.
Une filière dynamique
La Silver Économie répond aux besoins très hétérogènes des séniors actifs, fragiles ou dépendants. Le coeur d’activité de cette branche concerne le « bien vieillir » principalement dans le secteur de l’aide à la personne, de l’aménagement de l’habitat (confort, sanitaires, équipements) et le médical. Avec l’évolution des besoins des baby-boomers, les entreprises axent leur développement sur les marchés de la sécurité et des transports, ainsi que l’économie de plaisir (technologies et loisirs). Dans une région où 148 000 emplois sont liés au tourisme, la consommation des séniors est donc un secteur porteur (clientèle locale ou résidentielle). En effet, selon le Conseil d’Orientation des Retraites, le niveau de vie des retraités est supérieur de 3 points à celui des actifs (56 % de dépenses de loisirs). Ainsi, en Paca, en 2015, 68 % des établissements déclaraient que plus de 60 % de leur activité était générée par ce marché (CCI 2015). Une donnée qui devrait atteindre 65 % en 2018. Au-delà de l’activité de services, la Silver Économie s’intéresse aussi à l’emploi des plus de 60 ans : en 2015, 69 % des 55-59 étaient actifs, certaines entreprises
privilégiant d’ailleurs l’emploi intérimaire des séniors.
Répondre aux besoins de demain
Licences, BTS, IUT grandes écoles et même DUT, proposent des rentrées ou des intégrations sur dossiers en cours d’année. Entre janvier et février, les élèves démarrent alors une année décalée, ce qui demande, dans certains cas, une somme de travail supplémentaire, des examens de rattrapage, ou des stages d’été. En termes de démarches administratives, les étudiants peuvent être conseillés, car plusieurs éléments sont à prendre en compte, notamment les passerelles inter-formation ou interécoles, les notes, le projet, la validation des crédits universitaires…
« Nous sommes en lien avec les scolarités des composantes universitaires, ou le rectorat, dans le cas d’une réorientation dans le secondaire. La prise en charge des dossiers est ainsi plus rapide et l’accompagnement plus cohérent », souligne Jean-Christophe Leclaire, responsable du bureau d’information et d’orientation
de l’UNS. Enfin, les étudiants peuvent s’appuyer sur les tutorats, les professeurs, ou demander une aide psychologique, voire des cours de soutien. Une palette d’outils qui facilite la « bifurcation » scolaire, qu’il convient souvent de dédramatiser.