Sur le chantier, «l’objectif est de reconstruire l’humain»
Des membres du collectif Cap Jeunesse Paca ont rendu visite à l’Atelier de la pierre d’angle à Garéoult, pour observer l’efficacité de l’opérateur d’insertion pour personnes en difficulté
Je crois en l’intelligence de la main ! » Ainsi s’exprimait André Halberstadt, responsable de Cap Jeunesse Paca. Actif sur le département depuis août dernier, ce collectif à dimension nationale entend «aider les associations sur le terrain, susciter et favoriser la création de nouvelles associations, garantir aux jeunes et à ceux qui les recrutent une formation adéquate pour un emploi réussi. » Et il y a de quoi faire. Car l’exclusion sociale et professionnelle est loin d’être un problème isolé, notamment chez les jeunes. « L’année dernière, Najat Vallaud Belkacem, ministre de l’Éducation nationale, de l’Enseignement supérieur et de la Recherche, avançait le chiffre de 100 000 jeunes exclus du système, poursuivait le responsable du collectif. Même si l’Education nationale a pris le problème à bras-le-corps et que la situation s’améliore, ça reste énorme! Il faut aider ces personnes qui ne rentrent pas dans le monde académique à révéler leurs talents cachés ! »
Visite d’observation
Plusieurs membres de Cap Jeunesse, accompagnés par des représentants de l’Education nationale et de la directrice de la Mission locale de Brignoles, sont allés à la rencontre de l’Atelier de la pierre d’angle, centre de formation en maçonnerie et taille de pierre, et opérateur d’insertion pour jeunes et adultes en difficulté. Objectif ? « Observer la manière de fonctionner de la structure. Comprendre dans quelle mesure on peut aider ces personnes à retrouver confiance en elles. Ceci pour pouvoir éventuellement organiser ce type d’opérations ailleurs. » Après une visite de l’Atelier de la pierre d’angle à Brignoles, tous se sont retrouvés sur un chantier d’insertion à Garéoult (lire ci-contre). Sur place, la délégation a échangé avec les ouvriers investis. « Ils ont le regard brillant ! C’est beau de voir des gens reprendre confiance en eux et en l’avenir», concluait le responsable de Cap Jeunesse.