Le Bafa : l’emploi citoyen
Avec la réforme des rythmes scolaires, le secteur de l’animation accentue les recrutements. À chaque vacance scolaire, il est possible d’intégrer des sessions de formation Bafa.
Dès l’âge de 17 ans, le Bafa permet d’encadrer des groupes en centre d’accueil collectifs de mineurs. Sans être professionnel, ce diplôme est avant tout un acte engagé, qui forme des stagiaires de tous horizons et de façon pratique.
Un environnement riche
Le Bafa ne nécessite aucun diplôme préalable et s’adresse à ceux qui souhaitent s’engager pour la collectivité. Véritable porte d’entrée vers le secteur de l’animation professionnelle, il représente une étape pour accéder à des diplômes spécialisés comme le BAFD (direction de centre), le BAPAAT et le BPJEPS (brevets professionnels du sport et de l’animation), les carrières sociales ou l’enseignement. « Avec l’évolution des rythmes scolaires et les nouvelles problématiques sociétales, les projets éducatifs ont évolué : périscolaire, accueil des publics handicapés et laïcité. C’est un défi que de former des stagiaires venus de tous horizons et débattre de ces sujets, sur une période très courte. Les centres de loisirs sont de véritables lieux de sociabilisation et les animateurs doivent être capables de prendre en charge les enfants avec leur histoire personnelle, tout en jonglant entre l’animation et l’éducation citoyenne », souligne Franck Levieux, conseiller jeunesse en charge du Bafa au DDCS des Alpes-Maritimes*. Au-delà de l’engagement citoyen, cela peut aussi être une source de revenus durant les études, qui
permet de découvrir le monde du travail..
Démarches à suivre
Pour se former, il convient de choisir un organisme reconnu, dont la politique est en accord avec les valeurs recherchées. Cette étape permet de s’intégrer dans un réseau et facilite les démarches pour trouver un stage. « Nous avons notre propre branche de formation et nous offrons la possibilité aux jeunes de réaliser leur stage dans nos centres. Il y a un socle commun et les stagiaires choisissent ensuite un perfectionnement. Les jeunes qui veulent être animateurs doivent être motivés car la société les confronte à de grands enjeux de vie.
Il faut qu’ils aient la volonté de vivre en collectivité et d’apprendre le respect de l’autre », explique Nadine Bourroux, directrice du service accueil de loisirs Odel Var. Le coût de la formation varie en fonction de l’organisme et il existe des aides pour le financement : comme une bourse (de 400 euros maximum) délivrée par la direction territoriale
en charge de la jeunesse et des sports, une aide de la Caf, un appui possible de la part du Conseil général, des municipalités, et certains centres payent parfois la dernière phase de la formation, si le stagiaire s’engage pour plusieurs séjours. * DDCS Direction départementale de la cohésion sociale