Toulon à l’épreuve des Rochelais
Avant de profiter de quelques jours de vacances, après un mois de janvier très chargé, les Toulonnais ont un dernier obstacle à surmonter avec la réception du dauphin rochelais
Les vacances seront bien méritées. Après un mois de janvier particulièrement copieux (victoire contre le Racing, défaite à Clermont, succès face à Sale et qualification aux Saracens), les Toulonnais ont encore sur leur route et pour dernier obstacle La Rochelle. Après cet ultime rendez-vous de ce premier mois de l’année, les Toulonnais pourront - enfin - souffler, exceptés les « heureux » élus pour un déplacement en Australie, du côté de Brisbane du 5 au 14 février. Face à une solide formation de La Rochelle qui, comme Toulon, sera privée de ses trois internationaux (Atonio, Boughanmi et Gourdon), les Rouge et Noir devront répondre « présent » pour cette piquante confrontation. Relancés après leur qualification pour les quarts de finale de coupe d’Europe, les Varois savent que le résultat déterminera la suite et la fin de la phase régulière.
Finir sur une bonne note
Marc Dal Maso avait annoncé que les deux dernières rencontres de janvier étaient primordiales. La moitié du ticket a été oblitéré en Angleterre. Reste donc à poinçonner l’autre billet. À Londres, la semaine dernière, les Toulonnais, au forceps, sont parvenus à décrocher leur ticket pour la suite de la Champions Cup. A Mayol, cet après-midi, il s’agira de vaincre pour rester dans le haut du tableau avant d’aborder dans de bonnes conditions le dernier tiers d’un championnat toujours aussi disputé. Patrice Collazo qui, dans le chapitre de l’intox, la jouait faussement profil bas affirmant au passage au sujet de ses hommes : « Face à un Toulon qui est sur une dynamique plutôt positive avec un match référence contre les Saracens, je doute que notre investissement mis dans la semaine suffise. Mais c’est tant mieux. Au moins on sera confronté à la réalité de ce qui nous attend sur la prochaine ligne droite du championnat » . Mais d’ajouter peu après concernant le classement de La Rochelle (2e): « On travaille au quotidien avec les joueurs. On sait ce dont ils sont capables ».
De nouveau un six-deux
En effet, la question est de savoir si le véloce Gabriel Lacroix (meilleur marqueur du Top 14) et ses partenaires seront en mesure d’enrayer, devant le public de Mayol, la machine toulonnaise qui a retrouvé une bonne partie de son rendement, tout particulièrement à l’échelle européenne. Le staff toulonnais, en net regain de confiance, va s’appuyer sur un pack emmené par une troisième ligne inédite (Manoa - Smith - Gorgodze) pour tenter avec deux tracteurs devant (Suta et Taofifenua) de remporter l’épreuve de force avec le concours du trio Delboulbès (excellent à Londres), Orioli - Van der Merwe en première ligne. Tout se jouera-t-il, pour autant, devant ? Ford, Cockerill et Dal Maso doivent le penser puisque, cette fois encore, ils ont choisi d’aligner six avants, dont deux troisième ligne (Fernandez Lobbe et Gill), sur le banc. Face à la meilleure formation maritime du moment, les atouts varois, derrière, sont loin d’être négligeables. Avec une charnière Pélissié-Giteau espérée mieux inspirée que lors de la finale à Barcelone, et une paire de centres Nonu - Mermoz qu’on ne verra plus cette année avec le départ imminent du centre international pour Leicester. Le duo (Habana - Tuisova) sur les ailes et la présence à l’arrière de Bernard préféré à Goromaru (O’Connor est déjà en Australie) sont autant d’éléments capables - pour peu que la réussite soit cette fois au rendezvous - de faire sauter le verrou de l’ouvreur Holmes et ses coéquipiers. Entre ces deux qualifiés pour des quarts européens (le challenge européen pour le Stade Rochelais), le combat s’annonce chaud même si devant leur public les Toulonnais auront un avantage avant de chausser les crampons. Les hommes du RCT seront toujours à temps de profiter pleinement de leurs vacances, charentaises au pied, pour peu qu’ils s’imposent face aux Charentais.