Prud’hommes : une rentrée « double-face »
Le conseil de prud’hommes toulonnais a fait sa rentrée, hier matin, sous la présidence de Bruno Scotti. Une audience solennelle qui faisait suite au rassemblement, moins formel, de l’union départementale CGT du Var. Vêtu de son gilet rouge cégétiste, Bruno Scotti a saisi le micro devant le Palais de Justice : « Le conseil des prud’hommes a été sous le feu de l’actualité à travers les lois Macron ou El Khomri. Ces textes constituent des attaques contre les salariés. » Il poursuit : « Dans cette vaste offensive, les Prud’hommes ne sont pas épargnés. » À partir du 1er janvier 2018, les élections prud’hommales seront remplacées par de simples désignations. Une évolution qui constitue, selon lui, « un recul en matière de processus démocratique ». Quelques minutes plus tard, il troquait son habit rouge pour le sérieux du costume. Après avoir présenté ses voeux, le président cède la parole au vice-président Jacques Sinelle. Il délivre alors le bilan de l’année 2016 : « On peut remarquer une diminution sensible du nombre de nouvelles affaires enrôlées, 1760 en 2015 et 1182 en 2016. La juridiction s’est efforcée de rendre la justice dans des délais raisonnables. La moyenne de traitement d’une affaire s’établit en 2016 à 18,8 mois ». Bien que raisonnable, ce délai se détériore depuis deux ans. Pour conclure sur une note positive, il se félicite de la diminution des renvois en appel qui «représentent 34% des affaires pour un taux national de 64% ».