Ne jamais négliger fatigue et lassitude extrêmes
Comment peut-on identifier les signes avant-coureurs d’un burn-out ? La fatigue, l’irritabilité sont typiques. Il est possible de se rendre compte par soi-même qu’on glisse doucement vers le burn-out. On est épuisé, on n’arrive pas à s’endormir le soir à cause de pensées intrusives : on réfléchit à tout ce qu’on a à faire le lendemain. Parfois, certains adoptent des comportements proches de l’addiction : ils vont boire, fumer. Une jeune mère me racontait ainsi qu’elle était passée de cigarettes à deux paquets par jour. Parce qu’elle fumait sur son balcon et que finalement, ces moments lui permettaient de « s’échapper » de chez elle. À ce stade, il est possible de s’arrêter, de réfléchir et par exemple noter sur une feuille toutes les choses dont on peut s’alléger. C’est le moment de passer le relais, de demander de l’aide.
Le conjoint peut-il voir venir le burn-out ? Oui, mais pas toujours, car les perfectionnistes vont tout faire pour réussir à remplir leurs objectifs. Parfois, ils peuvent même entretenir une forme d’illusion de transparence : ils pensent que le conjoint a remarqué qu’ils étaient en peine, alors que ce n’est pas le cas. D’où l’importance de communiquer et de dire lorsque l’on est à bout.
Comment soigne-t-on un burn-out ? Tout dépend de son intensité. Il arrive que des parents soient tellement au fond du trou qu’ils songent à disparaître, à partir au bout du monde, voire à se supprimer. Il est alors impératif de consulter un professionnel et de se faire aider pour ne pas tomber dans une dépression. Les conséquences individuelles sont flagrantes, mais le burn-out peut aussi retentir sur le couple, sur les enfants, avec un risque de négligence voire de maltraitance, parce que la personne n’aura plus envie de s’occuper d’eux. Le Burn-out parental : l’éviter et s’en sortir. Editions Odile Jacob. pages. €.